ENCORE UN EFFORT, JEAN LOUIS DEBRE !

 

 

 

Jean-Louis DEBRE est l'invité d’Apolline de Malherbe sur BFMTV.

L'homme force le respect ( c'est peut être pour cela qu'il n'est pas, sans cesse, interrompu par la journaliste.)

Voila en effet quelqu'un qui, pour avoir une longue carrière politique dit son dégoût du monde politique. On est loin d'un Giscard bavant d'envie de redevenir Président, ou de Rocard dispensant ses avis urbi et orbi ….

Arrive , pour la contradiction Caroline de Haas qui nous déballe un certain nombre de réflexions sur son engagement à gauche : une logorrhée hors sujet dont tout le monde se fout,

Debré réplique en soulignant que la souveraineté doit être exercée par le parlement et non par la rue ou les réseaux sociaux : on lui donnera raison mais,,,,,

On ne lui fera pas injure d'oublier ce que dit la constitution :

«  la souveraineté nationale appartient au peuple qui l'exerce par l'intermédiaire de ses représentants ou par la voie du référendum »

On se hasardera à une interprétation, La démocratie représentative est une sorte de pis-aller : c'est parce que le peuple n'a ni l'envie, ni le temps ni les compétences pour s'occuper de faire les lois qu'il a délégué cette fonction à des représentants. Mais comme il n'y a pas de mandat impératif les représentants, une fois élus, peuvent faire tout autre chose que ce pourquoi ils avaient été élus- l'exemple pitoyable du quinquennat Hollande l’illustre parfaitement. Il n'existe pas non plus de « recall » perméttant de « démissionner » ceux qui ont trahi leurs engagements.

Par ailleurs, on notera, que le dernier référendum, en France, est celui de 2005 : les français sortent le traité de Nice par la porte. Il rentrera par la fenêtre. C'est en effet sans vergogne que les parlementaires voteront le traité de Lisbonne, s'asseyant ainsi sur la volonté populaire.

 

A ce stade, force est de constater deux choses : la démocratie représentative est en crise. Il existe une aspiration populaire à vouloir s'exprimer directement.

 

Il y a crise de la démocratie représentative : Celle ci tient tout autant au refus croissant de voir les représentants voter des lois pour lesquelles ils n'ont pas été élus qu'à leur inefficacité à régler les problèmes essentiels. Par ailleurs, si sous la troisième république, l'information circule lentement par voie de presse, elle est avec Internet quasi instantanée.

 

Dans le même temps, sur les grands sujets économiques et sociaux ou sociétaux, la rue mais aussi et surtout les réseaux sociaux font entendre leur voix, Que les pétitions de C. de Haas n'aient pas à devenir la loi on peut être d'accord. En revanche , les campagnes faites sur les réseaux sociaux traduisent très clairement une volonté de substituer à la parole des représentants la vox populi.

 

Le seul moyen de dénouer la crise est le référendum d'initiative populaire à l'instar de la Suisse et d'autres encore : permettre à un certain nombre de citoyens d'exiger qu'une question soit tranchée par le peuple et non par ses représentants déjà très occupés à fixer les taux de TVA ou à édicter des normes de tous poils.

Or, parmi les partis politiques,personne n'en veut ! Et pour cause, c'est le fleuron de leur pouvoir auquel on touche

Pour autant le référendum d'initiative populaire est bien le seul qui permette d'assurer la souveraineté du peuple en évitant le double écueil de la trahison des représentants et la dictature de petits groupes organisés adeptes de la révolution permanente

Il conviendrait de fixer à un niveau assez élevé le nombre de signatures requises mais en même temps de retenir , pour la validation des résultats un taux de participation dans la fourchette basse (40% est le taux de participation aux élections locales,