BRUNO KIDERAÏ MANGE SON SLIP
Je le confesse : j’ai eu tort.
Est-ce Dieu, est ce Diable, où les deux à fois qui ont fait que j’ai découvert, dans Atlantico, cette étonnante dépêche : au Maroc, une quinzaine de gamins ont été hospitalisés pour une encéphalite et, on a, à cette occasion, découvert qu’ils avaient attrapé la rage, non en cherchant à berner un renard comme l’aurait fait un naïf corbeau, mais bien en niquant une malheureuse ânesse ! En niquant, pas au sens où ils auraient réussi à lui vendre du loukoum au dessus de son prix, non, mais bien en violant la pauvre bête sans défense.
Je suis aujourd’hui pétri de honte : comment ai-je pu, dans un moment de faiblesse que je n’aurai pas la lâcheté d’attribuer à un mauvais tour du malin me laisser aller à tant de turpitudes car je suis immonde !
- J’ai ricané sur le sort de cette pauvre bête, victime d’une barbarie perpétrée par des individus presque basanés, certes, mais franchement louches. Le sort qui lui a été réservé est comparable à celui qui fut réservé aux esclaves noirs autrefois. Il est probable que quand Aymeric Caron aura gagné son juste combat, de tels actes seront qualifiés de crimes et châtiés comme il convient. Je m’excuse auprès d’Aymeric Caron de cet humour déplacé.
- Ce faisant, pas d’hypocrisie : me moquant de l’ânesse, je passais sous silence le crime qui aurait pu être perpétré sur une femme, sur les femmes ! Car c’est bien faute de femme que l’on viole des ânes ! Je m’excuse auprès de Caroline My Ass et de Laurence Rossignol
- Enfin, ayant pris à la légère cet acte bestial, j’ai offensé Dieu qui a créé l’homme à son image et les animaux pour mieux souligner la grandeur du premier mais pas pour le mener aux bauges de la turpitude ! J’ai failli à la morale et outragé le créateur et m’en excuse auprès de son représentant sur terre, le révérend-père Grapillon modeste père abbé de Solesmes et rempli de piété !
Le verdict est tombé et je m’y plie : on m’a invité à manger mon slip après l’avoir gardé deux semaines sur mes misérables fesses de pécheur.
La cérémonie expiatoire a eu lieu samedi dernier, dans les locaux de Causeur, en présence d’Elisabeth Levy. A cette occasion, le chancelier Crassepoutine a proposé que je sois placé, en rééducation, dans un hôpital psychiatrique dont il est actionnaire. Marx ne saurait réparer l’offense faite à l’humanité mais il aura permis qu’elle soit, à l’avenir, évitée.
MK 17/9/17