Le parti socialiste n’est ni républicain, ni démocratique, ni de gauche ! Qu’on se le dise !
Le parti socialiste a-t-il des leçons à donner en matière de République. Cette notion a été utilisée à toutes les sauces, comme alternative à la monarchie mais aussi pour qualifier des régimes qui n’ont rien de démocratique comme la République populaire de Corée. La déliquescence du concept a permis aux pires des dictatures de se parer de virginité et il faut balayer pour faire le tri. Il faut même revenir aux principes républicains élaborés à partir de 1789 car la République est d’abord une construction française et les questions qu’elle pose restent somme toute assez imprégnées de l’histoire nationale.
La République pose ses principes en 1789 et sa construction va se poursuivre, avec des heurts, jusqu’à 1905, avec la loi de séparation des Eglises et de l’Etat. Entre temps la Troisième république a mis en place les piliers de l’ordre républicain avec les grandes lois définissant et encadrant les libertés.
A ses origines, la République est consubstantielle de la notion de citoyen, laquelle est une fantastique abstraction. Edmund Burke, un des piliers de la contre-offensive réactionnaire dira, en substance, qu’il sait ce qu’est un breton ou un corse, un ouvrier ou un laboureur mais qu’il ne sait pas ce qu’est un citoyen, car il n’en a jamais vu. Burke ne veut pas que l’on touche à l’ordre établi où l’on nait quelque chose et le reste quels que soient ses talents. Burke aime bien cette société anglaise où l'ouvrier appartient à la worker class et ne vient pas incommoder les narines du Lord !
Le citoyen , tel qu’il est défini par la pensée révolutionnaire, n’est pas vraiment le civis grec ou romain – cette notion permettant de distinguer ceux que la cité reconnait comme siens et les métèques.
Le citoyen est une abstraction : il n’est, effectivement, ni homme ni femme, ni bourgeois, ni ouvrier, ni paysan, ni breton ni corse ni alsacien…la seule chose qui le distingue de ses semblables est son nom : il est le citoyen Capet comme il y a le citoyen Danton !
En ce sens d’ailleurs, Vals et les autres socialistes ( mais ils ne sont pas les seuls ) feraient bien de s’intéresser au citoyen tel que l’entend la révolution française plutôt que de savoir si la qualité de civis doit être étendue.
La notion de citoyen est évidemment inséparable de celle d’égalité : à défaut d’être égaux devant la fortune ( ce qui sera le projet socialiste), les citoyens sont égaux devant la loi. Deux autres principes suivent :
L’égalité implique la promotion au mérite et non en fonction du rang , lequel est donc précaire contrairement à ce qui se passe sous l’ancien régime. D’ailleurs chacun peut accéder aux emplois publics en fonction de ses mérites (déclaration des droits).
Le second principe est la laïcité : l’Etat ne saurait reconnaitre une religion car ce serait introduire une inégalité dans le traitement réservé aux citoyens. Il reconnait simplement les religions et le droit pour chacun de pratiquer sa religion mais ne s’en mêle pas.
Qu’en est-il aujourd’hui de tout cela ? Tout donne à penser que depuis un certain nombre d’années, les principes républicains sont mis à mal tant par le PS et l’UMP que par leurs affidés.
-La remise en cause est parfois quasiment ouverte : ainsi en va-t-il du financement des lieux de culte musulmans requalifié en culturel alors qu’il s’agit d’une question cultuelle. Ainsi en va-t-il des multiples accommodements avec les exigences du Coran pratiqués par nombre de municipalités, socialistes notamment, et prévoyant des horaires aménagés pour la fréquentation des piscines.
- Cette remise en cause est souvent plus sournoise, comme celle, rampante, de la promotion au mérite pour les emplois publics. Il y eut d’abord la loi sur la Fonction publique territoriale, qui maintient formellement le principe de concours pour mieux le vider en permettant aux élus de recruter leurs collaborateurs comme ils l’entendent et, en premier lieu parmi leurs affidés.
Relève de la même veine l’offensive des canailles de Terra Nova contre la méritocratie : pour promouvoir au mérite, il faut évidemment évaluer ce dernier. En remettant en cause le principe des notes, en détruisant le contenu en savoir de l’éducation on ouvre évidemment la porte à un monde où la promotion se fait sur de tout autres critères que le mérite et la compétence
-Le summum est atteint avec la parité, invention jospinienne reprise depuis en cœur par l’UMP. C’est vraiment l’assassin le mieux masqué de la République. On ne voit pas très bien ce que la parité a apporté à la lutte contre le chômage ou la précarité à moins que le but n’ait été d’associer les femmes à l’horreur économique perpétrée jour après jour. On voit bien, en revanche, comment elle permet de casser la distribution des cartes pour qu’elle assure la promotion des détenteurs du pouvoir. Les minorités dites visibles réclament déjà leur part du gâteau…qui d’autre demain ?... peut-être les ours ou les loups avec à leur tête la mère Voynet !
La République se meurt, la République est morte et le PS et l’UMP tiennent chacun un poignard ensanglanté
Non ! Le PS est tout sauf républicain
2 Le PS est-il démocrate ? La notion de démocratie est plus simple que celle de république. Elle repose sur le fait que la souveraineté appartient au peuple qui l’exerce (pour des raisons pratiques) au travers de ses représentants ou par la voie du référendum. En tout état de cause, elle ne procède pas de Dieu qui l’aurait déléguée au Roi soit par quelque sacre soit par l’intermédiaire du Coran ou tout autre procédé.
Il faut revenir la dessus : les représentants ne sont là que parce que le peuple a autre chose à faire que de fabriquer des lois et décrets plus ou moins bien inspirés : il n’en demeure pas moins que si le peuple décide, par référendum que les choses doivent se faire ainsi plutôt qu’autrement, sa décision ne devrait pas pouvoir être infirmée par le Parlement.
C’est bien pourtant ce qui s’est passé avec le traité de Lisbonne qui a rayé d’un trait de plume les résultats du référendum de 2005. Sans doute Sarkozy et l’UMP jouent-ils un rôle moteur dans cette affaire mais les socialistes suivent ! S’ils étaient démocrates, ils auraient dû crier au scandale. Mais rien, bien au contraire : ils avalisent le cynisme de Junker qui avait affirmé, entre deux verres sans doute, que, quel que soit le résultat du référendum , on continuait comme avant !
Ne parlons pas des tripatouillages électoraux consistant à découper le pays en circonscriptions grotesques et informes pour les élections européennes ; et ce dans le but à peine caché de noyer le FN qui ne dépassait pas les 10% à l’époque : avec un FN à 25% , nul doute que l’on va modifier les règles.
On remarquera que ce grand parti démocratique ne semble pas affecté outre mesure par le fait qu’une formation politique qui rassemble un électeur sur trois n’ait que deux représentants à l’assemblée nationale. La quatrième république, pour endiguer le mouvement poujadiste avait inventé le système des apparentements ; que nous inventera le PS ?
On imagine volontiers quelque cadre imbécile de ce parti s’insurger contre ce qui est écrit ici : Le PS n’entend pas supprimer les élections ! Encore heureux serait-on tenté de dire encore qu’il serait intéressant de savoir ce que des Cambadelis, Dray, Hamon , Weber et tout ce que cette machine compte d’anciens trotskistes- donc complices de crimes- sera , demain capable d’inventer !
Non ! Le PS ne peut donner impunément des leçons de démocratie urbi et orbi ! La dernière est celle de Bartolone qui refuse de se déplacer pour assister à une cérémonie de remise de médaille au maire d’Henin Baumont ! Qu’attend Bartolone pour nous dire qu’il y a des citoyens qui puent et qui, à ce titre, devraient être déchus de la citoyenneté au même titre que ceux qui tuent dans les boucheries cashers ?
3. Le PS n’est plus de gauche
D’abord que veut dire être de gauche ?
Il n’est pas contestable que la gauche entend tirer sa légitimité de la défense des faibles et des pauvres. La droite , sauf à être cynique ou stupide entend assurer la même chose mais en défendant les riches. Ce sont les riches qui produisent la richesse, laquelle permettra de donner à manger aux pauvres, à condition qu’on veuille bien ne pas les empêcher de devenir riches ! proposition élémentaire et simple, même si dans cette affaire, la gauche a cet avantage d’échapper à la suspicion : elle défend les pauvres sans quelques biais qui la rendraient suspecte de vouloir remplir les poches de Rothschild en prétendant défendre Gavroche.
La chose existait déjà sous les romains : il y avait la sportule que versaient de riches romains à leurs affidés moyennant services et soumission et la fonction tribunicienne , reprise plus tard par le PCF en France !
La fonction tribunicienne exercée aujourd’hui par Melechoncornichon est, en soit, à la fois difficile et jouissive ! Difficile parce qu’elle vous interdit l’exercice du pouvoir par nature interdit aux bouffons et au fou du roi mais vous autorise à faire un doigt d’honneur permanent à tous vos ennemis désignés : il n’y aura pas de facture à payer !
La fonction tribunicienne s’arrête évidemment quand on a choisi d’exercer le pouvoir : là le Roi est nu !
Rien ne devrait cependant interdire au Roi de mourir pour la défense de ses sujets mais ce n’est pas le cas du roi socialiste
A peine arrivé au pouvoir en 2012 pour en finir avec la courbe du chômage ascendante instaurée par le Roi Sarkozy que le PS trouve que le plus urgent est de permettre… le mariage homosexuel !!!
Et tant pis si la manif pour tous crie son ras le bol : la famille est un concept et une institution réactionnaires et on envoie les CRS leur taper dessus, Delanoé leur envoie la facture du piétinement du Champs de Mars quand évidemment on se garderait bien de faire la même chose vis-à-vis des petites canailles banlieusardes qui brûlent les bagnoles.
Florange ou Gandrange ? qui sont ces emmerdeurs quand le problème essentiels ce sont les poumons des bobos parisiens asphyxiés par le diésel, lesquels bobos parisiens doivent quand même vivre là où l’espérance de vie est la plus élevée en France : on l’a dit : que ces saloperies de prolos ne nous empêchent pas de sniffer de la coke sans être dérangés par les émanations de leur BX. Hidalgo est en première ligne, NKM est, il est vrai, juste derrière
Tout cela pue et n’a rien à voir avec le socialisme : on pourrait multiplier les exemples ! Jusqu’à ce député PS, imitant un candidat anglais de l’UKI et trouvant que les pauvres devraient prendre les transports en commun, en prévision sans doute du prochain matraquage fiscal et flicard des automobilistes !
Non le parti socialiste n’est pas de gauche : comme le Pasok, comme demain le PSOE , comme après demain le SPD, il faut qu’il crève pour le bien du peuple !