La manif pour tous passée, voilà que la presse bobotiquement correcte fait monter au créneau tout ce que ce pays compte de journaleux ou d'écrivassiers en charge de rappeler au peuple les principes de la bien-pensance
On passera sur la « chaise percée » de Joffrin-Mouchard ; à savoir le Nouvel Affabulateur. Expert en manipulation, on publie les réflexions aussi indigentes que malodorantes de quelques idiots utiles choisis dans la classe bobotique. Ces méthodes sont , en gros celles utilisées dans les défunts pays communistes où le courrier des lecteurs ne donnait la parole qu’à ceux qui donnaient raison au pouvoir et dénonçaient les ennemis du peuple et les complices de l’impérialisme. Joffrin-Mouchard n’est jamais qu’un sinistre vopo tirant sur tout ce qui franchit la frontière du politiquement corrrect.
Dans le Point du 20 janvier, on trouve un article intitulé « Le Gay Savoir »d’un certain Daniel Salvatore Schiffer, qui se décrit comme philosophe . Remarquons que cela fait plus chic que de s’appeler Legros ou Lepicard ! On sent la le résultat d’un savant métissage entre le sérieux de la philosophie allemande et une sorte de convivialité latine. Passons…
C’est bien écrit et bien documenté : trop , sans doute pour être honnête.
Outre les ratiocinations déjà mille fois entendues : les anti-mariages ringardisent la France, on a droit à la reprise des poncifs sur l’égalité pour tous mais aussi à des réflexions plus avancées sur la liberté et la permissivité qui devraient être garanties dès lors que cela ne porte pas préjudice à autrui.
Commençons par l’Egalité : désolé de dire à Mr Schiffer que cette manière de présenter les choses n’a rigoureusement aucun sens , tout simplement parce qu'elles ne sont pas de même nature. Et quand on dit nature, il ne s’agit pas de la Nature qu’il méprise mais bien de Culture.
Toute société humaine repose sur des règles minimales( mais les sociétés animales en ont aussi) sans lesquelles la survie du groupe est menacée. Le fait de s’assurer que le comportement de certains de ses membres ne met pas en péril les autres membres ou le groupe est de celles là . C’est pour cette raison qu’il faut mettre hors d’état de nuire ceux qui enfreignent la loi du groupe. Le fait de s’assurer que le groupe se donne les moyens de se perpétuer en est une autre et c’est pour cela que l’on a créé des institutions autour d’un homme et d’une femme, seul moyen que l’on ait trouvé jusqu’à présent d’assurer la survie de l’espèce.
L’homosexualité, quelle que soit sa nature n’est pas utile à cela et c’est la raison pour laquelle, tout en la respectant, elle ne doit pas être confondue avec les règles fondamentales. Donc, parler d’égalité est tout simplement grotesque car on n’est pas sur le même registre.
2. « La liberté individuelle…tant qu’elle ne nuit pas à autrui, ne doit sous aucun prétexte être entravée ». On ne peut que souscrire à cet excellent principe qui est tout de même violé chaque jour que Dieu fait par nos dirigeants, sans que cela ne donne la coqueluche si à Mr Schiffer ni à Mr Ruwen Ogien autre intervenant que notre auteur cite comme père de cette maxime. Et d’ajouter que cette éthique minimale s’inscrit au sein d’une politique axée sur la « permissivité totale de l’individu » tout autant que la « non intervention de l’Etat dans les mœurs » Ah bon !
« La sexualité d'un gosse est absolument fantastique. Faut être honnête, sérieux... un p'tit gosse... Moi, j'ai travaillé avec des tout-petits et avec des gosses qui avaient entre quatre et six ans. Quand une petite fille de cinq ans, cinq ans et demi commence à vous déshabiller, c'est fantastique. C'est fantastique parce que c'est un jeu éroticomaniaque. On retrouve des choses. On retrouve des choses, on trouve des sentiments. On comprend que tout ce monde de l'enfance, tel que le décrivent surtout les religieux, les catholiques, ça c'est vraiment la répression. »
Ce texte date de 1982 : c’est l’intervention de Daniel Cohn-Bendit lors de l’émission Apostrophes de Bernard Pivot. Outre que c’est sans équivoque, il est piquant de constater que l’on retrouve, in fine, des termes que l’on lit ou entend fréquemment chez les pro-mariages, mais aussi, dans les écrits de Mr Salvatore-Fischer.
J’imagine que la gamine de cinq ans n’a pas le sentiment d’enfreindre la loi : Cohn-Bendit non plus….Cette manière de faire porte-t-elle préjudice à autrui ?
On voit bien, dans ce cas, que le choix de criminaliser la pédophilie (quelque fois même jusqu'à l'outrance) est celui d'une société , à un moment donné de l'histoire et dans un contexte économique et social qui a créé l'enfant, lequel n'existait pas , socialement, autrefois comme l'a montré Aries. Ceci entre évidemment en conflit avec la liberté ou la « permissivité » de certains, pour qui l'interdit n'est jamais que l'expression de la répression des religieux et d'abord des catholiques. En clair, monsieur Salvatore apporte de l'eau au moulin des détracteurs du mariage pour tous et ce doublement : il confirme ce qui a déjà été dit dans certains articles : cette exigence est celle d'une petite minorité pour laquelle tout désir a un droit fondamental et sacré à être exaucé ; il confirme par ailleurs que , ce faisant, les mêmes arguments ou plutôt les mêmes méthodes pourraient être utilisés demain pour justifier la pédophilie voire la zoophilie, puisque l'animal , qui relève de l'instinct, ne peut évidemment objecter son absence de consentement à la liberté de l'homme.
On imagine les cris d'orfraie : cet imbécile de Kelenborn ignore que ce dont il est question demeure dans l'espace du consentement des adultes. Que l'on fasse la relecture de la saillie de Cohn-Bendit ; ce n'est pas si évident, d'autant qu'assez curieusement, le même raisonnement n'est pas tenu, et souvent par les mêmes sur un autre terrain. La bande à Delanoé ou madame Bousquet , si prompts à défendre le mariage homosexuel au nom de la liberté individuelle et d'un droit à la permissivité ne le sont plus quand est posée la question de la prostitution.
La travailleuse du sexe , qui a fait le choix de gagner sa vie en vendant ses charmes plutôt que d'être licenciée par Lejaby, rappelle régulièrement à ces nouveaux Tartuffes et Tartufettes qu'elle voudrait bien qu'ils lui lâchent les baskets. Nous sommes bien dans le cas de figure décrit par monsieur Salvatore-fischer : ces dames n'emmerdent personne, leurs clients non plus mais bizarrement, on leur oppose le fait qu'elles n'ont rien compris au film, qu'elles sont exploitées sans le savoir et tellement au dessous de tout en matière d'entendement qu'il faut pénaliser le client. Assez bizarrement , chez les Vikings qui ont oublié de s'excuser pour leurs sanglantes invasions , y compris la plus récente , c'est à dire celle d'Eva Joly, on a appliqué ce principe mais aux seules relations avec une prostituée. En clair un client qui voudrait goûter les charmes d'un éphèbe n'est pas poursuivi. Dissymétrie assez curieuse qui laisse pantois sauf à reprendre la fameuse plaisanterie de Coluche selon laquelle il y en a « qui sont plus égaux que d'autres »
On est hélas bien dans ce type de raisonnement. La réthorique peut s'inverser selon que l'on est en deçà ou au delà des Pyrénées , selon que l'on est entre petits bobos à qui tout est du ou dans le pays de l'Homme blanc , coupable de tous les maux.Le bobo s'éclate à la coke avec ses potes tandis que l'homme blanc enfume ses voisins avec sa cigarette ; le bobo saute ses copines branchées ou se fait enculer par les nouveaux mignons tandis que l'Homme blanc lit des magasines pornos, va aux putes et , sournois comme il est, se regroupe avec ses complices dans la Tour du Renard pour se livrer à une pédophilie salasse quand tel ministre a le bon goût de faire cela au Maroc !
Eh oui ! Rien n'est trop beau pour les bobos : le chômage, la précarité augmentent, le pouvoir d'achat est rogné tout comme la protection sociale. L'économie va à vau-l'eau mais la priorité de nos dirigeants ; ce doit être le mariage des homosexuels. Même en 1789, on n'avait pas osé affirmer que Turgot ou Necker c'était bonnet blanc et blanc bonnet et que l'urgence , c'était le calendrier des fêtes à Versailles !
Terminons par le dernier argument de caniveau, tellement crasseux que même un karcher ne parviendrait pas à lui donner une mine acceptable : celui de la ringardise de la France. C'est celui utilisé par les salopards de tous les temps quand ils sont à court d'arguments : vous êtes ringards : je baisse mon pantalon pour montrer mon cul au bon peuple et vous vous refusez à faire de même ! Quel mauvais goût ! Dommage que l'on ait supprimé la bastonnade !
Il est piquant de constater que les pays cités en exemple et, au premier chef, la très catholique Espagne sont dans une panade économique et sociale effroyable. Ce n'est certes pas le mariage homosexuel qui en est la cause. En revanche, le fait que , dans ces pays , on ait laissé dévaster l'économie et croître la misère alors qu'une petite minorité considère que priorité doit être donnée à la satisfaction de ses caprices n'est certainement pas le fruit du hasard. Et dans cette affaire, il faut bien convenir que l'ennemi du peuple vient maintenant de la gauche ou plutôt de ce qui en tient lieu.