LA MALADIE DE LA GOCHE FOLLE

 

                                                                                       LA MALADIE DE LA GOCHE FOLLE

 

 

 

 

           Les couches populaires ont un ennemi public n° 1 : les Ecolos-socialo-bobos : L’ESB ! avec les mêmes initiales que l’encéphalite spongiforme bovine , ce qui n’a rien d’étonnant puisqu’il s’agit de la maladie de la goche folle.

 

On ne sait si on doit céder au rire ou à la colère, en écoutant ces jours ci madame Royal pourfendre la taxe carbone alors même que toute son action et toutes ses prises de position antérieures sont contradictoires avec ce qu’elle prétend défendre aujourd’hui. Ce n’est pas seulement le lycée Kyoto à Poitiers qui va coûter 40 millions d’euros aux contribuables picto-charentais. Dans les cadre des opérations urbaines menées à Poitiers, La Rochelle ou Angouleme, il faut savoir que la région ne finance que les investissements liés à l’environnement ou à l’accessibilité : les deux thèmes de prédilection de la bobourgeoisie bien pensante avec sans doute la défense des homosexuels et la promotion du commerce équitable. Que derrière le malaise des quartiers, il y ait en fait une paupérisation croissante liée à la mise en place progressive de l’Etat abstinence, qu’il soit grotesque de dépenser 40 000 euros par logement pour réduire la consommation d’énergie quand les gens n’arriveront pas à payer les loyers peu importe ! Ce petit peuple bête et qui sent mauvais ne comprend rien à l’avenir de la planète.

 Ce n’est pas que l’UMP et ses sbires ne soient pas tout autant coupables de se joindre au troupeau de Panurge pour chanter « Plus près de toi mon Dieu » avant que notre pauvre planète ne sombre dans une mer en ébullition et que les petits enfants de Rocard ne soient frits dans une poêle et ce  bien après que sa cervelle imbécile n’ait été cuite ! Non ! après tout, à tort ou à raison, la droite n’a pas été faite par le Tout Puissant pour défendre les catégories populaires. Pour cela il a créé la gauche et doit aujourd’hui, mal conseillé qu’il est par José Bové , être convaincu que cette gauche a été contaminée par quelque pollen de mais transgénique !

 

Que peut attendre l’électeur populaire de cet archipel du PS envahi par les algues vertes ? Rien que de la misère.

 

Au nom de la nouvelle religion du réchauffement climatique voilà que Rockie, devenu pauvre laquais gâteux du président propose de razzier 300euros tous les ans à chaque ménage pour empêcher que les eaux ne submergent demain sa pensée ! Et voilà comment on vous augmente le pouvoir d’achat. Les socialistes poussent alors des cris de vierge effarouchée, de Royal à Aubry. Faut il rappeler que c’est cette dernière qui a cru bon de répondre à Allègre que le réchauffement était une vérité absolue ? Ce qui veut dire qu’il doit y avoir des vérités relatives (comme les convictions sociales de Royal et du PS) voire pour renouer avec le bon temps des vérités bourgeoises et des vérités prolétariennes. Si on en croit Boukovsky, l’Europe serait sur le bon chemin !

 

Mais ce n’est pas le seul exemple : il existe un discours croissant sur l’étalement urbain qui est porté par ces gens là :

On peut résumer ainsi ce discours : les gens, dès qu’ils ne sont plus vraiment pauvres se mettent à quitter les quartiers que l’on avait construits pour eux pour se faire construire des maisons , dans des lotissements, à 30 ou 40 kilomètres de là. On est au comble de l’horreur

-ils vont d’abord piquer la terre des agriculteurs qui est aussi notre terre nourricière

-         ils vont faire chaque jour des kilomètres en voiture aggravant ainsi la crise énergétique et le réchauffement planétaire.

-         Last, but not the least, ils vont quitter des quartiers où leurs voitures étaient régulièrement  taguées ou brûlées , cette dernière option étant encore la meilleure puisque moins de voitures égale moins d’émissions de CO2

 

Il faut donc, d’urgence, mettre fin à ces mauvaises habitudes en re densifiant la ville

 ( formulation politiquement correcte) en remettant ces gens dans des tours ou des pavillons accolés avec 10mètres carrés de pelouse couverte de merde de chiens, pas plus !! Finalement on pourrait ressusciter Charles Fourrier pour lui faire dire : « le peuple est laid, mettons le dans des choses laides »

 

Il ne vient évidemment jamais à l’esprit de ces bobos –salauds que :

 

  1. La France compte 550 millions d’hectares et que l’on dit en urbaniser chaque année à tout casser 50 000 , ce qui donne plus de 1000 ans de réserves ! Fort heureusement pour lui Hugues Capet n’avait pas imaginé le développement durable !
  2. Le nombre d’hectares enlevés à l’agriculture ne doit pas être grand chose comparé aux jachères financées par l’Union. Il est vrai que si la même Union et les écolos nous ramènent à un mode de culture bâti sur l’usage de la grelinette et du purin d’orties , la terre pourrait manquer…mais on pourra toujours remettre les gens dans des grottes.
  3. La ville a un coût économique et social beaucoup plus important : un kilomètre de voie urbaine coûte plus cher qu’une départementale. Mais cet argument peut être, il est vrai, balayé d’un revers de main au regard des avantages que présenterait la densification : on pourrait, à échéance de 20-25 ans retrouver des quartiers ingérables , ce qui permettrait d’embaucher des éducateurs (qui votent à gauche !), des fonctionnaires (qui votent à gauche aussi) pour savoir comment refonder la ville, des sociologues, des psychologues, des thérapeutes en développement durable : bref ! un vrai bonheur quoi !

Les mêmes qui tiennent ces discours n’ont d’ailleurs généralement pas une maison Phœnix au 13 rue des  Fauvettes à Saint Germain les Doudounes. Ils ont plutôt une maison de caractère en bord de Loire ou au centre de Rennes avec un jardin de 1000 mètres carrés derrière. Mais enfin ceci s’explique peut être par cela : les pauvres vont quand même pas essayer de nous ressembler !

 

Bref ! est ce que Julien Dray aurait acheté des montres si ces cons avaient suivi les conseils de Seguela. Une montre achetée à Carrefour ça leur suffit pour arriver à l’heure au bureau de vote et donner leur voix à Juju !

 

L’affaire de la taxe carbone va être l’occasion de mettre sur les rails cette belle politique : d’abord on taxe et, contrairement à ce qui a été dit, on compense très peu, rendant de ce fait répulsif pour le porte-monnaie l’éloignement de la ville. Ensuite on utilise une partie du produit du nouvel impôt pour créer des transports alternatifs. Évidemment  ceux la sont peu nombreux, peu commodes et donc dissuasifs mais on rappellera utilement à ceux qui ne s’en satisferaient pas que ce n’est quand même pas au contribuable de payer pour leurs goûts de luxe. La culpabilité fera le reste et enfin nos bobos pourront retrouver des espaces sauvages pour s’adonner au squad.

 

Cela , c’est pour l’enrobage idéologique . La mécanique économique devrait ses suffire à elle même. Quand  le propriétaire du 13 rue des fauvettes sera étranglé par le prix du carburant, il voudra revendre sa maison mais qui voudra de cette pauvre baraque au coût exorbitant ? Le capital accumulé va se déprécier et nos pauvres bougres ruinés devront se trouver un logement en ville, lequel verra son loyer grimper en flèche en raison de la pression de la demande. Mais l’ordre vert et bobotiquement correct aura triomphé ! On aura redensifié la ville et fait le bonheur du peuple contre son gré !

 

 

Ceci n’est qu’un exemple parmi d’autre de la morgue de cette nouvelle aristocratie pour les couches populaires

On peut déjà prédire la prochaine attaque : elle portera sur la comptabilité nationale. Sarkozy a confié à un groupe d’expert le soin de réfléchir à de nouveaux indicateurs et on peut parier que, quelles que soient les conclusions qui en sortiront, on assiste au début d’une tentative d’enfumage . De quoi s’agit il ?

 

On a déjà évoqué la schizophrénie permanente de cette goche folle qui, le lundi , taxe pour sauver la planète, le mardi réglemente pour sauver la bio-diversité , retaxe le mercredi  pour éliminer les déchets, s’insurge le jeudi contre la délocalisation de la semaine et promet le vendredi d’augmenter le pouvoir d’achat. Il est vrai que les écolos purs et durs n’ont pas ces états d’âme . Comme le leur reproche Martine Billard qui les a quittés, en bons bobos, ils ne s’intéressent qu’aux exclus comme les dames patronnesses ne s’intéressaient qu’aux vrais pauvres, les autres étant invités à travailler plus pour gagner leur pain quotidien. Bref, on ne peut saccager l’économie d’un côté, détricoter l’Etat Providence pour le remplacer par l’Etat abstinence et d’un autre côté promettre l’accroissement du niveau de vie.

 

La meilleure porte de sortie consiste à enfourcher la monture de la critique du PIB .C’est le cheval favori de Maris et autres économistes de goche. Attali le plagiaire nous en avait déjà servi une louche dans l’Antié-conomique.

 

En soi, l’analyse n’est pas inintéressante et même plaisante. Elle consiste à dire que le PIB ne rend pas compte de toute la réalité. Celui qui épouse sa femme de ménage fait diminuer le PIB , celui qui est coincé dans les embouteillages le fait augmenter. La croissance ne fait pas nécessairement le bonheur et il faudrait pouvoir mesurer une sorte de Bonheur national net….Sauf que…

 

Sauf que l’on voit très bien le glissement qui peut s’opérer et qui ne va sans doute pas tarder à pointer ses oreilles.

1.Une partie de votre activité est nuisible pour la planète

2.En revanche , vous tirez satisfaction de ce que la planète se porte mieux donc les taxes ou les surcoûts que vous payez ne doivent pas être appréhendés en négatif mais en positif.

3 La notion de pouvoir d’achat est ringarde et doit être remplacée par une notion nouvelle qui intègre ces données. Vous serez désormais riches de la bonne santé des ours polaires . Vous paierez plus cher les produits bio et n’aurez pas le choix puisque l’on va interdire engrais et pesticides mais le débours sera compensé par un gain pour votre santé.

 

Ce véritable coup d’état idéologique et conceptuel est de l’ordre du probable, avec d’ailleurs la complicité des milieux patronaux pour qui c’est un moyen d’expliquer que si on baisse les salaires, il n’y aura pas de quoi en faire un drame. On va y préparer l’opinion par petites touches mais quand, sur ce blog j’imagine une interview de Maris alias Jojo-ivre-mort-au-comptoir-du-café-du-commerce évoquant la fondation de la première république écologique , j’ai bien peur que la caricature ne tutoie le futur qui nous attend.

 

D’où l’urgence d’en finir avec cette farce qui fait que l’offre politique française se réduit aujourd’hui simplement à savoir qui va nous plumer. On dira que ces lignes sont bien injustes pour une gauche qui, après tout dit s’opposer à la taxe carbone. Cependant, quelque chose devient de plus en plus évident, quelque chose  qu’E Le Boucher évoque sur son blog : l’incompatibilité vert –rose !  La décroissance et la condamnation du Progres et des Lumières ou L’humanisme et Prométhée :C’est au PS de choisir de quel côté il est.

 

MK