Sarkozy en 2012 ?

                                                          POURQUOI SARKOZY GARDE SES CHANCES POUR 2012

 

 

 

 

Les taux de popularité particulièrement bas de Sarkozy ne doivent pas trop faire illusion :il est parfaitement capable de gagner la prochaine élection présidentielle et ce, pour trois raisons (on pourrait en ajouter une quatrième qui est la bêtise incurable de la gauche mais cela, c'est du déjà vu)

 

1, La première raison est à rechercher du côté du Ministre de l'intérieur. Seuls des commentateurs imbéciles peuvent parler de gaffes à son égard.

D'abord, le personnage a , derrière lui, une carrière politique et administrative compétente comme la fut d'ailleurs celle de Maurice Papon et on a du mal à croire que ce haut fonctionnaire devienne un crétin des Alpes quand il se mêle de politique.

En second lieu , il faut être dans un perpétuel déni de réalité- comme Thomas Legrand ou Joffrin pour ne pas comprendre que ce que dit Guéant doit être partagé par une large majorité de l'électorat. Si nos deux créatures de la Gauche diaphane sortaient de leur boboland, ils comprendraient que ce discours est revendiqué par un quart de l'électorat (celui qui vote FN et même au delà) et assumé sans le dire par au moins un autre gros quart !!

Et oui , Legrand et Joffrin savent bien que dans les dictatures, le tyran croit être aimé car ses sujets sont terrorisés à l'idée de ne pas lui dire qu'ils le détestent. La dictature du politiquement correct fonctionne de la même manière : derrière le consensus que croit voir ( parce qu'il veut y croire ) le chroniqueur de Fiente Inter, il y a la réalité : elle commence à apparaître lorsque , Marine Le Pen , en assurant le succès du FN rompt les digues ou plutôt le mur du silence et que les plus peureux commencent à parler.

 

Mais, ce faisant, Guéant, comme son mentor et quelques autres créatures coppéennes feraientt le lit du FN désormais décomplexé et « dédiabolisé » ?

Oui ! Et la belle affaire : Guéant ne travaille pas pour le premier mais pour le second tour : Sarkozy avait fait 33% au premier tour de 2007 contre 11% à Le Pen ; qu'importe que MLP fasse 20 ou même 25 % si Sarkozy fait 25 % ce qui n'est pas hors de portée. Le pari est fait que l'électorat FN , rassuré par quelques coups de mentons anti immigrés ou anti-islam lui saura gré de l'avoir sorti de la mise en quarantaine !

 

2 Sarkozy n'a qu'un rapport très distant avec la morale politique. Il a déjà montré qu'il était capable de signer le pacte d'Hulot et de faire voter le Grenelle de l'environnement pour, quelques mois plus tard, déclarer que l'agriculture et l'environnement, cela commençait à bien faire.

L'écologie est fondamentalement de droite même si elle élucubre sur quelques idées « péace and love » Seul le PS et quelques alliés de gauche – ces derniers en telle déconfiture politique et idéologique qu'ils ressemblent un peu à un type qui , pour soigner son cancer du poumon cesserait de fumer mais se mettrait à chiquer)- ne s'en sont pas rendus compte et vont se retrouver bientôt écartelés.

Sarkozy est cynique : il a compris qu'il n'avait rien à attendre des écolos. En revanche la majeure partie de l'électorat de droite et ce qui reste de populaire dans l'électorat de gauche a fort bien saisi la menace verte ; soit qu'ils la vivent tous les jours dans leur activités (agriculteurs, chefs d'entreprises) soit parce qu'ils ne sont pas aussi idiots que le président de la région Aquitaine et qu'ils ont compris que les éoliennes c'était surtout un bon coup de vent sur leur porte-monnaie.

Que Sarkozy se présente en 2007 comme le défenseur de la croissance ( condition d'une progression du pouvoir d'achat) contre ceux qui voudraient en finir avec le nucléaire, contre le principe de précaution et les normes environnementales qui ruinent notre économie et il trouvera, à coup sûr des soutiens.

Ce faisant d'ailleurs, le candidat socialiste sera pris en tenaille entre ses promesses farfelues en termes de croissance et la viande fraîche qu'il devra livrer aux Verts comme on devait livrer des jeunes gens au Minotaure. On peut compter sur l'habileté de Sarkozy pour appuyer là où cela fait mal, avec, sans doute sur ce terrain, la reconnaissance de l'électorat frontiste.

 

  1. La troisième raison nous est fournie par Jean-François Kahn, l'ineffable patron de Marianne et inventeur de la formule des 3l : « on lèche, on lâche, on lynche », formule dont son auteur n'a malheureusement pas précisé qu'elle était réversible « on lynche, on lâche, on lèche »

    La presse ne se distingue pas nécessairement par la capacité d'analyse et de prédiction de ses éditorialistes mais, en revanche, elle sait que sa capacité à durer tient dans son pouvoir de soutien ou, au contraire, de nuisance vis à vis des politiques notamment.

    La manière dont Royal fut portée aux nues par la presse contre les éléphants puis abandonnée, dont Bayrou fut , lui même , propulsé à une place éligible pour le second tour avant de reculer sont une illustration de cette danse du scalp.

    Sans doute, la victime doit elle y mettre du sien ! Les bourdes de Royal, les contorsions de Bayrou ne sont pas pour rien dans le retournement mais sa mise à mort médiatique , au lendemain du débat avec Cohn-Bendit est tout à fait révélatrice : il faut quand même un certain culot pour dédouaner DCB de faits comparables à ceux qui avaient valu l'opprobre à Frédéric Mitterrand et l'enfer aux inculpés d'Outreau

 

Le plus exposé à ce petit jeu est sans conteste DSK , ne serait ce que parce que son long silence mérite bien une petite vengeance. C'est la raison pour laquelle Hollande est sans doute le moins mauvais candidat.

En revanche, et s'agissant de Sarkozy, on sent frémir les prémisses d'un retournement. Alain Duhamel , qui doit avoir en matière de lèchecuterie au moins la même longévité que le Comte de Saint Germain a déjà commencé : « les français voient bien ce que Sarkozy fait de mal mais ils vient mal ce qu'il fait de bien « 

Allons, on sent qu'il ne faudra pas grand chose pour que la presse unanime juge qu'elle a été bien injuste avec le petit homme. D'ailleurs ne vient il pas d'abolir le bouclier fiscal ?

 

On les sent dans les starting-blocks : le bon moment sera sans doute l'automne, au lendemain de la désignation du candidat du PS . Et on oubliera en célébrant le Nicolas nouveau. Rappeler ses mensonges, ses reniements , ses trépignations infantiles de petit Napoléon III sera considéré comme une faute de goût majeure,,

Ils s'y mettront tous sauf peut être ,,,Joffrin : il a tellement léché le président nouvellement élu et sa charmante égérie qu'il doit avoir la langue bien chargée...

 

MK