FAUT-IL AIMER LE PEUPLE

                 

                                    FAUT-IL AIMER LE PEUPLE ?  

 

La mort de Johnny Halliday et les réactions oscillant entre grotesque et indécence qu’elle a provoquées  reposent une question qui m’a taraudé depuis de nombreuses années : FAUT-IL AIMER LE PEUPLE ?

Un article d’un certain Deschavanne dans Atlantico repose la question à propos de la mort des l’artiste. Emporté par le « la » donné par le président Macroléon lui-même ,lequel a largement démontré depuis un an qu’il ne craignait pas le ridicule en comparant JH à un « héros » ( peut-être même apprendra-t-on qu’il a inspiré Clémenceau, le père de la victoire lors de la prochaine célébration du centenaire de l’armistice), notre philosophe évoque les Deschiens, symbole du mépris qu’une certaine aristocratie a pour la populace des « Sans-Dents ».Il a sans doute , ce faisant, copié Zemmour qui évoque cette question dans un de ses bouquins. Le Deschiens, qui parle mal, qui invoque maladroitement la règle morale dans un monde qui n’en a pas, qui doit voter Fillon (les Deschiens sont de la Sarthe) est le con parfait pour les dîners de la bobocratie maintenant que  Jacques Villeret  est mort.(tiens lui c’était pas un héros !)

La Bobocratie , qui est le cloaque estampillé bio  de la gauche bien pensante ( c’est-à-dire presque toute la gauche) à laquelle on ajoutera la droite repentante- celle qui se lamente de ne pouvoir fumer son joint  ou tailler une pipe à la première, les NKM, Bachelot et autres Laurence Parisot) a un profond mépris du peuple qui cumule tous les défauts : raciste, macho, homophobe, assassin de la planète, automobiliste… la liste peut être complétée : elle lui préfère la beauté basanée du métis( même barbu) la souffrance des femmes ( sauf celles mal peignées de chez Lejaby) Sausage Party, la théorie du genre et la botte d’orties bios à 10 balles sur le marché du 10 eme. Et la bobocratie a réussi à investir et pourrir la place de la Bastille en envoyant au trou des chiottes de Solferino les instits et PEGC à collier de barbe et pansus qui colonisaient le PS en 1981 !Donc de ce point de vue rien à attendre sauf que la bobocratie a raison de penser que le peuple est con puisque c’est quand même lui qui en 2012 a préféré à Sarkoléon et Carla, Flamby, NVB, El Konnerie  et Laurence Rossignol !

Est-on mieux du côté de la vraie droite ? Pas certain ! Ils ont disparu ou sont en voie de disparition ces députés qui, à l’image de mon cher Superfafa dans le Nord-Mayenne gagnaient leur réélection dans les comices agricoles, les pince-fesses du troisième âge et les courses cyclistes de l’assemblée locale. Ils l’aimaient le peuple, comme on aime ses lapins avant de leur filer le coup du même nom.

Regardez le révérend père Grapillon : il l’aimait bien le peuple, mais pas celui des fainéants auxquels tout pécheur finit par appartenir s’il s’éloigne de la parole du père abbé de Solesmes. Le peuple ne doit son salut qu’au fait de travailler plus, pour permettre un niveau de vie décent à Penelope sa pieuse épouse et pour les gages, Dieu les lui rendra le moment venu. Il est dès fois où le peuple doit hésiter : faut-il  mieux être pris pour un con par Mélenchon ou par Fillon ?

Mais voila : si les politiques sont discrédités car quand on demande au peuple de vous élire, il faut au moins faire semblant de ne pas le prendre pour un con, la question centrale demeure : doit-on aimer le peuple ?

Il est clair que cela ne constitue, en aucun cas, une obligation. Le « métier «  de misanthrope est assez respectable et beaucoup de gens respectables l’ont parfaitement rempli. Cependant, cette position n’est vraiment confortable que pour Robinson, sur son île et encore, avant l’arrivée de ce son de Vendredi ! D’ailleurs tout cela mériterait d’être réécrit et on se demande comment Arte n’a pas pensé à une série où Vendredi expliquerait à Robinson en quoi il est coupable d’être arrivé sur cette île avec l’intention manifeste d’y trouver quelque nègre à exploiter.

Bref , même en s’éloignant des lucarnes qui diffusent « Questions pour un champion «  même en allant chercher son pain très tôt le matin pour éviter de croiser des cyclistes crétins qui obstruent la route en beuglant, même en boycottant les Télécons et autres manifestations de débordement humanitaro-crétinesque, on a peu de chances d’échapper au contact du Deschien quotidien.

La situation devient encore plus préoccupante si on est un fils du peuple et si la haine que l’on nourrit à l’encontre de cette bobocratie qui méprise  les « sans-dents »), nouvelle appellation de la canaille mais délivrée de sa dangerosité par le principe de précaution,) est plus forte que la faible attraction que l’on a pour les exploits des Bleus. Que faire ?

Va-t-on s’obliger, comme Steeve Briois à danser la valse avec une grand-mère qui sent le déodorant de chez Leclerc ? Steeve Briois peut le faire car Steeve Briois n’a pas lu la Distinction de Bourdieu et ne sait pas que telle ou telle pratique résulte d’un habitus…Ah, si cet escroc de Bourdieu savait que la seule chose à peu près honnête et intelligente qu’il ait écrite pouvait être utilisée contre lui !! Bon ce ne serait pas le premier !

Et puis, tout compte fait : j’ai trouvé la paix : je crois que le grand Reiser (un des rares héros que je vénère) avait trouve la solution : c’est le Gros dégueulasse :

Le Gros Dégueulasse c’est vraiment le peuple dans tout ce qu’il a de plus noble  (et je ne donne pas dans le dandysme).

Le gros dégueulasse n’a que faire du politiquement correct : il montre ses couilles (enfin une) il met la main aux fesses et doit péter quand Ruth Elkrieff interviewe poliment le représentant de Greenpeace évoquant son courageux combat contre le réchauffement climatique.

Mais le gros dégueulasse ne mettrait jamais les pieds dans un téléthon, il ne fait pas chier en encombrant la route avec son vélo et ne chante pas la Marseillaise quand la France mène 1-0 devant le Luxembourg.

Et le gros dégueulasse n’aurait jamais braillé à un concert de Johnny Halliday ; il déteste les commémos et les héros

Bref, le gros dégueulasse c’est le peuple comme on l’aime.

Alors résumons : la Bobocratie et ses tentacules sont haïssables ; Le peuple a souvent la morve au nez  et du caca à la fesse mais…

Mais le peuple a toutes les chances de devenir plus intelligent pour peu que l’école le lui apprenne !

Pour la bobocratie, elle ne peut devenir que plus bête et plus méchante à la mesure de la manière où le peuple l’emmerde.

Le cardinal de Retz disait que gouverner c’était  choisir entre de grands inconvénients : le choix est vite fait : Mieux vaut le peuple la morve au nez que la bobocratie partouzant tristement dans la cuvette des chiottes !

                   MK 7/12/17