l'Etat providence cannibalise

                                     COMMENT L’ETAT ABSTINENCE


                                              CANNIBALISE L’ETAT PROVIDENCE

 

 

 

L’Etat Providence qui avait été produit par les tenants du keynésianisme au lendemain de la seconde guerre mondiale et qui avait prospéré pendant les trente glorieuses ressemble de plus en plus à la banquise vue par Al Gore. Chaque semaine ou presque, un de ses pans s’abîme dans l’océan de la paupérisation en cours.

 

Mais à la différence de la banquise pour laquelle c’est un phénomène naturel (les glaciers avancent-eh oui !!! et tant pis pour l’escroc Al Gore) , le dépeçage de l’Etat providence est grandement le fait de la progression parallèle de ce que j’ai déjà appelé l’Etat Abstinence.

 

L’Etat Providence reposait, en bonne logique keynésienne, sur une régulation par la demande : les systèmes de sécurité sociale mis en place par Beveridge et ses émules avaient non seulement pour objet de protéger les individus mais aussi, de créer, par la redistribution un matelas de revenus de transferts qui stimulait la demande. Ce n’est donc pas un hasard si ce modele peut être associé à l’enrichissement de nos sociétés jusqu’au milieu des années soixante dix.

 

L’Etat Abstinence est un mode de régulation par la peur : il a pour objet de garantir aux individus la sécurité maximale contre les dangers qui les menacent. Tel le chien des Enfers , la peur a trois têtes : la peur environnementale dont le réchauffement climatique est le plus emblématique, la peur sanitaire qui connaît ses heures de gloire avec le H1N1, la peur sécuritaire qui met dans le même sac Al Qaïda et les automobilistes.

On peut parler d’Etat abstinence dans la mesure où sa promesse de sécurité suppose l’acceptation d’interdits de plus en plus nombreux : interdit de fumer, de boire, de conduire vite et sans ceinture, de polluer etc..

 

Or non seulement la mise en place de l’Etat Abstinence nous conduit tout droit vers une nouvelle forme de totalitarisme, mais au surplus, celui ci , pour se développer consomme des moyens qu’il faut bien trouver ailleurs. C’est ainsi que jour après jour on dépèce l’Etat Providence pour nourrir la bête immonde.

 

Dans le même temps où cette pauvre Roselyne Bachelot nous fait un remake du désert des Tartares avec un virus qui est désespérant tant il s’acharne à faire aussi peu de victimes et , partant, à la priver du rôle mérité d’une nouvelle Sainte Geneviève défendant , poitrine à l’air , les braves français contre ce nouvel Attila, on taille dans les dépenses de santé, on dérembourse des listes de plus en plus longues de médicaments, on fait passer à 4 jours le délai de carence en cas de maladie. Rien n’est trop beau, rien n’est trop cher pour célébrer la fête hygiéniste. Il faudrait, le moment venu , que les français sachent combien a coûté la mascarade, non seulement en vaccins et en masques que Madame Bachelot pourra mettre aux enchères mais en temps gaspillé en réunions qui sont autant de grandes messes destinées à éloigner le diable.

 

Dans les départements, les DDE entretenaient les routes, apportaient une aide aux collectivités sous forme de maÎtrise d’œuvre, instruisaient les permis de construire… bref, apportaient une valeur ajoutée dans ce pays qui compte plus de 36000 communes. L’Etat abstinence est passé par la , transformant ce qui reste des effectifs en flics verts , chargés d’apporter la bonne parole et l’évangile réécrits par Borloo-Hulot.

On ne pourrait aujourd’hui construire Venise ou Bruges car il est interdit de construire au bord de l’eau . La moindre digue, le moindre ruisseau deviennent des dangers potentiels qu’il faut faire surveiller comme on surveillait l’ennemi du haut du fort de Bellonzio. Un ennemi avec lequel les générations antérieures avaient pourtant vécu, sans attraper la lèpre , un ennemi qui ne vient pas comme dans la chanson de Brel.

 

Tout cela a un coût car ces flics de l’inutile, pour ne pas dire du nuisible sont payés sans rien produire. Là est la vraie nature de l’Etat Abstinence : il consomme mais ne produit rien ; il rassure de la peur d’un grand-méchant loup qui n’aurait même pas de dents.

 

Cette vallée de Croquemitaines imaginaire débouchera sur une autre vallée ; une vallée de Larmes ; celles qui viendront quand il faudra augmenter les impôts pour rembourser une dette qui aura servi à financer l’inutile, dans un pays dont l’économie aura été dévastée par la puissance conjuguée de la mondialisation et du principe de précaution.

 

Comment cela est il possible sans une réelle complicité de ceux qui nous informent avec ceux qui nous gouvernent. D’ailleurs, accuserait on Bachelot d’avoir jeté au caniveau l’argent du contribuable qu’elle se draperait dans une dignité outragée, s’insurgeant de ce que l’on puisse l’accuser de vouloir protéger ses concitoyens. La sécurité n’a pas de prix et l’infernal professeur Got peut continuer à nous pourrir la vie.

Eh oui, les media applaudissent car montrer des cadavres emportés par le H1N1 ce serait quand même plus juteux que d’annoncer aux gens que la croissance a été de 5% - ce d’autant qu’on a peu de chance de le dire !!!

Ah si on pouvait remonter le temps et diffuser sur TF1 un reportage montrant des victimes de la peste jetés à la fosse commune !!

MK