SUR L'ECOLE:NON MONSIEUR HOLLANDE

                                                                                   NON MONSIEUR HOLLANDE !!!

 

 

 

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   Non monsieur Hollande !!! Qui ne considérerait pas, aujourd’hui que l’enjeu éducatif est important ? L’exercice est gagné d’avance auprès de l’opinion mais la manière dont il est conduit donne à penser qu’il est plus inspiré d’une dérivée des méthodes chères à Diafoirus que d’une analyse qui attaque le mal à sa racine ;

Cette photo date de 1959 : il s’agit d’une classe de cours moyen dans un village du bocage : école publique de garçons comme on faisait à l’époque. On relèvera qu’il y a trente-cinq élèves, chiffre qui ne tient pas à un quelconque plafond imposé par le rectorat mais par la démographie locale : il aurait aussi bien pu y en avoir quarante ! On ne se pose pas la question à l’époque !

Sur ces trente-cinq élèves, pas plus de 4 ou 5 iront au lycée et obtiendront le baccalauréat : les autres auront le certificat d’études ou dans le meilleur des cas un BEPC.

Mais ces trente-cinq élèves savent tous lire, écrire et compter !!!

Sans doute l’ont-ils appris à coups de claques et de règles sur les doigts. L’instituteur, Monsieur Lelièvre * est une brute et l’enseignant qui ferait aujourd’hui le centième de ce dont il était coutumier, terminerait sa carrière derrière les barreaux d’une prison. Ses gifles sont d’ailleurs sélectives, tombant plus  volontiers sur les joues des enfants d d’agriculteurs que celles des enfants de notables, mais là n’est pas la question : dans la classe au-dessus , celle qui accueille ceux qui préparent le certificat d’études, le maître ne frappe pas mais les résultats sont là !

Avec des moyens considérablement démultipliés, l’école laisse aujourd’hui entrer en sixième des élèves qui, en cinq années auront été incapables d’apprendre à lire et à écrire, elle laisse sortir, de votre propre aveu 140 000 élèves sans diplômes chaque année !

Une entreprise qui aurait autant embauché pour sortir un tel pourcentage de marchandise invendable aurait fait faillite depuis longtemps ! Cherchez la différence !

On a amené un pourcentage croissant d’élèves au niveau du bac,( quand bien même on donne le nom de baccalauréat à des formations qui ne le méritent sans doute pas) ce qui en soit est bien : la Grande Bretagne, pays élitiste et inégalitaire s’il en est,  a compris l’enjeu éducatif à l’époque de Blair. Bien pour l’économie (encore cela dépend-t-il  de l’usage que l’on en fait-on y reviendra). Bien pour les intéressés sans doute, à ce détail près que l’investissement à réaliser est énorme au regard des gains qu’il procure : sur cette photo, on voit des enfants qui deviendront cadres après avoir obtenu le  BEPC ou le CEP. Sur une photo identique prise 50 ans plus tard, on trouverait beaucoup d’élèves appelés à avoir le bac mais qui ne trouveront pas d’emploi (en raison du chômage) ou un emploi déqualifié au regard  de l’investissement éducatif réalisé et supporté par les familles.

Monsieur  Lelièvre était une brute mais il était respecté car il apportait un savoir lui-même porteur de réussite sociale. Monsieur X ou Madame Y peuvent toujours apporter ce savoir mais ne sont plus reconnus car ce qu’ils produisent est dévalorisé. On a le statut social de ce que l’on produit !

Cette dévalorisation tient, pour partie, à des conditions objectives qui ne peuvent être reprochées aux gouvernants qui se sont succédés : si tout le monde était énarque ou polytechnicien, il y aurait des énarques et des polytechniciens derrière les caisses de supermarchés : en clair ce qui peut être présumé bon pour la société l’est aux dépens des individus.

Soit ! mais  il reste cependant un problème :on peut, même si c’est schématique diviser la population scolaire et le corps social qui lui est associé en trois parties :

A un bout, toute un groupe dont l’échec est directement lié à son comportement : absence de maîtrise de la langue assumé, haine de la République et de l’école qui en est emblématique, conviction rapide que les trafics en tous genres sont plus rémunérateurs, le tout accompagné d’un éternel discours victimaire sur la discrimination et évidemment conforté par la benne à ordures de Laberration, laquelle ne voit rien moins dans cette population que le Messie en devenir. C’est le noyau dur : s’y ajoutent des éléments plus accidentels : enfants de familles monoparentales touchées par le chômage…etc . En tout cas, il faut être clair : la réussite pour ces populations ne tient pas à un accroissement des moyens pédagogiques mais à d’autres mesures !

A l’autre bout les dominants, c’est-à-dire ceux qui maîtrisent le fonctionnement du système, ses règles et ses codes, qui ont, de par leur situation sociale tous les moyens d’éviter la cohabitation avec les premiers, lesquels ne les menacent en aucune manière : ceux-là peuvent voter pour Eva Joly car elle est gentille

Au milieu, on a la famille de » l’Homme Blanc », vivant en lotissement et devant payer cher pour assurer l’avenir de ses enfants. Il faut, surtout à l’extérieur des grandes villes, payer des années d’études qui amènent ces gens à se saigner après que vous les ayez déjà saignés d’impôts. C’est bien, monsieur le Président Hollande, la différence avec la photo ci-dessus :la plupart des enfants qui y sont ne feront pas d’études et  ne constituent pas une menace pour les dominants : je suis, sur cette photo, le seul d’extraction pauvre qui ira au lycée !!!!

La même photo aujourd’hui, c’est autant de menaces pour les dominants : il faut effectivement freiner le fonctionnement de l’ascenseur social qui entrainera la « démotion » de ses propres enfants

Tous les moyens sont bons : filières pourries entretenues par l’université qui conduiront à la galère (il faut assumer que le premier cycle universitaire est celui où les étudiants sont soumis aux enseignants qui éliminent tandis que pour le troisième les enseignants ont besoin d’étudiants kamikazes pour justifier leurs traitements), discriminations positives qui pointent leur nez (lesquelles permettent de remettre à leur place des fils de prolos qui auraient eu tort de croire aux valeurs républicaines)

Une scolarisation efficace du premier groupe est toujours possible, à un coût que l’on devine exorbitant : pas grave ! On le facture à l’Homme Blanc !

C’est bien là l’extraordinaire ineptie de ce que Mr Peillon est chargé de mettre en œuvre :dépenser  de l’argent pour assurer l’éducation de ceux qui n’en ont pas envie, le facturer à ceux qui se saignent pour que leurs enfants ne soient pas licenciés à Florange mais en assurant la tranquillité des autres

Et faut-il ajouter qu’il y a pire encore :à supposer même que ce que je viens d’exposer soit faux et hallucinatoire, à quoi sert-il de former les ingénieurs de demain, ceux à même de trouver les technologies d’une sortie de crise si dans le même temps on tolère que Bové et ses hordes avinées  fauchent tout ce qui est transgénique, si on laisse les mêmes rayer de la carte les nanotechnologies, si on laisse cette pauvre madame Batho se préparer le brushing dont elle a besoin en couvrant le pays d’éoliennes

Tout cela est désespérant : le précédant gouvernement facturait le coût de l’Etat abstinence aux seuls qui peuvent payer (ceux qui travaillent et ont un revenu) sous forme d’impôts et de baisse des retraites et des acquis sociaux ! Vous prétendez être en rupture mais nourrissez le Minotaure qu’est l’Etat Abstinence pour que vos successeurs lui servent son prochain repas. Cette incapacité à appréhender la réalité pose question : êtes vous à ce point atteints de cécité ou d’autisme ?

La méthode de Diafoirus consistait à injecter des saignées aux malades. Vous avez inventé linversion de la méthode : on injecte aux frais de celui qui doit payer déjà pour ses propres enfants des moyens exponentiels  pour les mettre sur des populations où le rendement est asymptotique parce qu’il existe avec eux un profond malentendu sur la fonction de l’école et celle de la République.

Somme toute vous êtes bien les fossoyeurs  que l’Etat Abstinence a engagé pour enterrer l’Etat Providence.

Ah , au fait ! ceux qui sont sur la photo ne brulaient pas de voitures et ne piquaient pas les sacs des petites vieilles : ils ont participé à la construction de ce pays dans le respect de la République (qui n’était quand même pas la Reine du bocage) et ils ne s’en sont pas plaints !!!

Ils étaient à d’autres ce que la Creuse est à la Corse !!! C’était avant !!!!

 

 

*Pseudo inspiré d’une recette de cuisine z ici et entrez votre texte