RIEN A CIRER

                                                      RIEN A CIRER

 

 

    Au moment où le nombre de chômeurs franchit le cap des trois millions, où les plans sociaux fleurissent comme les colchiques de la chanson, où l’on sait que les choses n’iront pas mieux avant un certain nombre de lunes, où l’on sait que le pouvoir d’achat va s’en prendre plein la gueule, que les impôts vont augmenter en même temps que la protection sociale va baisser, notre normal président, assumant à ses grands regrets l’héritage de l’agité permanent va faire mettre en œuvre une de ses promesses de campagne : le mariage des homosexuels !!!

Et notre sympathique Thomas Legrand de Fiente Inter de nous présenter tout cela comme une mesure de gauche au moment où la gauche se fait tailler des croupières sur le terrain économique et social.

Alors on dira trois choses :

1.       Cette mesure intéresse –t-elle la majorité des français et qui plus  est  serait-elle  de nature à régler leurs problèmes ?

En fait sans doute au moins autant que Corinne Lepage pourrait, en faisant un streap tease, nourrir les  clients des restaus du cœur : en clair, rien à cirer, comme la parité, comme le cumul des mandats ou comme le vote des étrangers.

S’agissant en effet du non-cumul des mandats, on remarquera  que nos chers élus étant nuls et inefficaces, il vaut mieux, à bien y réfléchir qu’il y en ait moins. S’agissant de la parité, et pour les mêmes raisons , on ne voit pas en quoi le fait d’avoir introduit le chabadabada a amélioré la situation. S’agissant du mariage homosexuel, pourquoi pas si cela doit permettre de régler des situations individuelles. Sans doute moins si c’est un pas supplémentaire vers l’anéantissement de certains paradigmes fondamentaux. S’agissant du vote des étrangers, on ferait sans doute mieux de s’assurer qu’un certain nombre de français qui le sont devenus par le droit du sol adhèrent à l’idée qu’ils le sont ce qui ne semble pas être tout à fait le cas

Mais enfin ce pays crève et nos élites s’amusent

 

2.       Il y a en effet quelque chose de stupéfiant à voir tous ces gens faire ce pour quoi on ne les a pas élus et se montrer pitoyables quand il s’agit de s’attaquer aux véritables problèmes. Non seulement le chômage  déferle, non seulement le pouvoir d’achat est grignoté un peu plus chaque année, non seulement l’Etat Providence s’en va en quenouilles chaque jour un peu plus, mais ces gens-là ne font rien qui pourrait inverser la tendance : de manière un peu caricaturale, cela fait penser  aux années d’avant 1789 : le peuple a faim mais la cour s’amuse et Marie-Antoinette s’occupe de sa bergerie : on fait du vert quand le vert ruine l’économie , on fait de la compassion payée par le contribuable, on entretient les peurs diverses et variées au nom du principe de précaution lesquelles peurs sont devenues ce que les jeux du cirque étaient au peuple de Rome !

3.       Et voilà que tombe fort à propos notre cher ami Coppé, en croisade pour la défense de l’Homme blanc !Assez étonnamment, ce qui se passe vise bien l’Homme blanc mais dans un spectre bien plus large que ne le dit Coppé.

Dans une vision que n’aurait pas réfuté sans doute pas Bourdieu , mais à tout le moins son analyse, on peut effectivement estimer que l’Homme blanc, c’est aujourd’hui l’envers de l’Etat Providence, celui qu’il faut envoyer à l’abattoir, dans l’intérêt esthétique des bobos qui nous gouvernent et dans l’intérêt objectif des sauvageons de toutes espèces qui peuplent nos territoires.

L’Homme blanc ‘ qui peut être homme ou femme ( même si la version masculine est la plus honnie) c’est effectivement celui qui est représentatif de ce que fut l’Etat Providence : un travailleur qui a permis que ce pays, dans un passé déjà lointain offre à sa population pouvoir d’achat, santé, sécurité et loisirs

 

Il fait aujourd’hui l’objet d’un incroyable jeu de massacre :

 

-          Travaille-t-il qu’il ne travaille pas assez ( version UMP) ou qu’il pollue et que son bilan carbone est détestable ( version écolo partagée largement à gauche comme chez certains  à droite). Rechignant à accepter les règles de la mondialisation, il s’accroche  à des avantages bien plus illusoires qu’ils ne sont acquis. Ne travaille-t-il pas qu’il est accusé d’être assisté. Négationniste  patent du réchauffement climatique, il persiste à vouloir se faire construire une baraque dans un lotissement alors qu’il pourrait habiter en ville où sa voiture pollueuse serait régulièrement cramée.

-           

L’automobiliste est la figure emblématique de cette chasse aux sorcières prolétariennes : tout est organisé pour racketter le malheureux : radars, réglementations de plus en plus coûteuses et contraignantes  pour empêcher cette infâme populace de circuler et de polluer. Quand le caïd de banlieue se prend un sursis ( comme disait Coluche, il doit en falloir au moins dix pour qu’il soit dégradé), le prolo à la Citroën se prend plein pot une suspension qui équivaut à la perte de son emploi.

 

Dans le même temps, ceux qui ne font pas partie du Tiers Etat échappent à la règle commune : Parité qui est surtout un moyen pour les privilégiés qui appartiennent à des réseaux d’échapper aux conséquences de l’ascenseur social. La parité n’est jamais invoquée quand il s’agit de sauver le soldat Lang ou Sainte Ségolène.

Le monde des homosexuels n’est pas non plus celui de l’homme blanc : il est avant tout  (s’agissant de sa minorité en vue) un monde de bobos, vivant des métiers du tertiaire et , de ce fait, non seulement épargnés par la crise mais profitant de revenus grandement déconnectés de leur productivité réelle, habitant les centre villes et  pouvant de ce fait snober la voiture . D’ailleurs, si on peut convenir que l’homosexuel a le droit de vivre son homosexualité, était-il besoin de recourir à la solution du mariage, lequel donne à penser  qu’une société puisse être fondée sur l’homosexualité. On ne poursuivra pas ce débat plus avant dans le cadre de cet article : il mérite de plus amples développements.

 

En fait , nous sommes en face d’une situation totalement détestable : ces élites continuent de défendre un modèle économique et social fondé sur la mondialisation laquelle est présentée comme étant sans alternative. Dans le même temps ils adhèrent aux principes fondamentaux de l’Etat Abstinence c’est-à-dire à la régulation par les peurs (écologiques, sanitaires sécuritaires) et la Peur qui est la marque du totalitarisme mou ( pour votre santé arrêtez de grignoter, l’énergie est notre avenir, économisons la)

 

Ils mènent ce pays à la ruine et l’Homme blanc est tout désigné comme victime expiatoire de leurs désirs refoulés : Eh oui Thomas Legrand ! ce n’est pas une mesure de gauche !!!même en 89 il ne se serait trouvé personne pour penser que passer une plume d’oie sur le cul de Marie –Antoinette valait abolition des privilèges ! on en est pas loin aujourd’hui !

 

Oui, il faut résolument reprendre la Bastille : pas besoin de guillotine ! Quand ces canailles sentiront le vent tourner elles sauront manger leur chapeau : on peut leur faire confiance !!!