PAUVRE ROSELYNE

 

 

 

 

 

 

 

 

Pauvre Roselyne Bachelot!!!


Elle n'a pas de chance avec H1N1 . Elle qui avait renoncé à aller à la bataille électorale pour faire rempart de son corps au fléau du siècle, voilà qu'elle se retrouve , comme dans la chanson de Brel,dans un pitoyable fort de Bellonzio, scrutant une plaine d'où l'ennemi ne viendra pas et ne fera pas d'elle une nouvelle Sainte Geneviève.

Ce virus fainéant , présenté comme un nouvel Attila ,est un « peine à tuer «  en comparaison de ceux qui pointent leur nez chaque année.

Si encore les français , instruits par la bonne parole quotidienne de celle qui roulait les yeux pour mieux nous faire frémir à l'idée du péril, avaient bien voulu se faire vacciner avec la même ardeur que les moutons de Panurge mettaient pour sauter à l'eau! Alors on aurait pu chanter des louanges à cette nouvelle bataille de la Marne! Mais que nenni, on ne peut même pas dire cela : le peuple incrédule a fait reculer la bête sans l'aide de Sainte Roselyne.


Il a fallu brader le bouclier au plus offrant. Ce n'est même pas Vercingétorix jetant aux pieds de César le glaive du vaincu. C'est plutôt la Mere Michel lançant une botte de poireaux au Père Lustucru! Pitoyable....


La plaisanterie a du coûter, avec les masques , pas loin de deux milliards d'euros: l'équivalent du déficit des hôpitaux nous dit Bernard Debré. Et on ne compte pas, ce faisant, le temps passé en réunions par les fonctionnaires hospitaliers ou non ! Grâce à cela , les utilisateurs des hôpitaux doivent verser un forfait toujours plus élevé , on dérembourse à tour de bras les médicaments et le délai de carence passe à 4 jours pendant que l'on taxe les indemnités des accidentés du travail. L'Etat Providence est en haillon pendant que l'Etat Abstinence prospère comme le Minotaure se nourrissait de la vie des Hommes. Et tout cela pour que Madame Bachelot puisse entrer dans l'Histoire au lieu d'en rejoindre les poubelles qui devraient être sa résidence administrative naturelle.


Elle trouve au moins un défenseur: l'âne patenté de l'UMP alias Frédéric Lefebvre qui estime que, décidément, il vaut mieux en avoir fait trop que pas assez. Laissons la ce pauvre type qui démontre jour après jour à José Bové qu'il n'y a pas besoin de manipulations génétiques pour créer des mutants: la nature y arrive bien toute seule!!!


En revanche , que tous les français aient à supporter le coût économique d'un principe de précaution qui est devenu le siphon qui aspire la richesse nationale n'effleure pas grand monde. On condamne l'incurie et les erreurs de Bachelot quand cette pauvre sotte n'est qu'un épiphénomène.

Aujourd'hui, une part croissante des richesses est affectée à provoquer les peurs pendant qu'une autre part est affectée à les conjurer . Tous y trouvent avantage: les politiques pour devenir héros, les medias pour se rendre intéressants, les fonctionnaires pour justifier leurs salaires , les médecins pour justifier leurs profits et les écolos pour justifier leur folie destructrice. Il y a un perdant: le citoyen qui est aussi le travailleur et le consommateur.


Car puisqu'aujourd'hui on ne pourrait plus construire Venise, puisque le moindre ruisseau est potentiellement un agent du déluge, que la moindre cigarette doit pouvoir anéantir des pans entiers de la population rappelons quelques réalités que l'on entend que rarement.


Le dernier conflit que nous avons connu date de 70 ans : imaginons que demain des faits analogues se reproduisent. Imaginons , en particulier, que les centrales électriques et le réseau haute tensions soient bombardés et mis hors d'usage.

En 1940, ce n'était pas dramatique: une bonne partie de la population n'avait pas l'électricité . L'autre partie s'en servait pour l'éclairage. Les locomotives fonctionnaient au charbon etc....


Aujourd'hui, si de tels évènements survenaient , on peut prendre le pari qu'au bout de deux semaines , si on est en plein hiver, 2 millions de personnes au bas mot, seront mortes non des bombardements mais de la privation d'électricité. Sans électricité plus de chauffage , plus de chaine du froid, plus d'essence et même plus de monnaie , laquelle ne servirait à rien d'ailleurs puisque l'approvisionnement serait interrompu. Sachant ce que l'on a pu voir lors de simples pénuries liées à des grêves , pas besoin d'imaginer le déferlement d'affolement et de violence qui s'ensuivrait....


En moins spectaculaire, il faudrait envisager les dégats causés par le diffusion d'un puissant virus informatique qui mettrait hors de fonctionnement 90% des capacités et des données. Pauvre Bachelot !!! Son H1N1 comparé à cela, ce serait une quéquette de musaraigne chatouillant un éléphant

Je ne veux même pas dire par là qu'il vaudrait mieux s'attacher à prévenir de tels évênements : ce serait pour bonne partie de l'argent dépensé en pure perte au regard de la probabilité de leur survenance . On peut croire en revanche qu' hommes politiques et medias gagneraient pour une fois à faire preuve de courage et de responsabilité en rappelant aux citoyens qu'ils est essentiel de relativiser en distinguant les grands des petits bobos! Mais ce doit être au dessus de leurs forces!!


MK