TAUPES TRANSGENIQUES (3): une belle réussite pour le Nord-Mayenne

 

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UNE BELLE REUSSITE POUR LE NORD-MAYENNE


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                                                           Kevin et Samantha devant leur champ de taupes avec le soutien du député

 

 

 

Kevin et Samantha Groussard n’en reviennent toujours pas. Il travaillait aux Rillettes de Gorron , elle faisait la nounou. Ils s’étaient faits construire une maison dans le tout nouveau lotissement de Lévaré et avaient un peu de mal à terminer le mois. Un jour,Kevin a vu l’offre de l’équipe de Mr Tu Chan Lu : on proposait un contrat à ceux qui voulaient bien élever des taupes.

 

« J »ai d’abord cru que c’était une connerie dit Samantha. Puis, avec Kevin, on en a parlé : il coupait toute la journée des oreilles et des groins de cochon. Il en avait marre. Il m’a dit : il faut se lancer. « 

 

 « Les Rillettes nous ont fourni dix hectares à La Dorée. On paie un fermage. Le contrat c’est  dix mille taupes par mois et  par hectare : une au mètre carré ! faut pas chômer comme on dit ! lever cinq heures du matin et on finit pas avant 8 heures le soir ! on se lève tôt mais faut travailler plus pour gagner plus : je crois que c’est  Julien Lepers    qui a dit ça à la télé « 

 

Du travail mais Kevin est enthousiaste : avant c’était l’usine, maintenant on est des entrepreneurs ,on va demander un label et on est passé deux fois à la télé et aussi sur Radio Mayenne.

 

Pas facile donc mais la semaine dernière, ils ont reçu la visite d’un couple du Burkina Faso, qui , grâce à une aide a pu se payer le voyage pour voir l’expérience : ils voudraient faire la même chose chez eux mais le problème c’est la sécheresse.

 

C’est Kevin qui plante les taupes : « elles nous sont livrées par futs de cinq cents ; il faut que ce soit planté dans la journée sinon il y a de la perte »

 

Et la nourriture ? C’est Samantha qui s’en occupe :elle se présente sous forme de vers qui sont fabriqués à partir de la récupération de tripes de volailles dans une usine que les chinois ont installée en Bretagne.  « C’est vrai que ça cocotte un peu, mais on n’est pas obligé de dîner avec les taupes «  dit Samantha d’un air espiègle.

 

Le plus dur’ c’est la récolte : à la fin du mois : on est obligé d’embaucher à la journée pour emballer tout ça. Mais enfin on s’en sort.

 

Et les voisins ? » ben oui au début ils étaient méfiants »avoue Samantha, « ils craignaient que les taupes ne passent la haie , maintenant on les voit des fois leur balancer du pain rassis ». Le député a fait ce qu’il fallait : quelques propos rassurants et deux trois pots de rillettes grappillées auprès de Mr Tu Chan Lu… 

 

Et les écolos ? ils ne se sont pas signalés jusqu’à présent : le député fait bonne garde rappelant que les taupes transgéniques ont créé 57 emplois entre Gorron et Landivy et que l’on espère la centaine d’ici un an ! La revitalisation du Nord-Mayenne passe aussi par les taupinières

 

Noemie Desfez- Agile

 

Ouest Fiente