MAMERE, BOUFFONS ET COMPAGNIE OU COMMENT LE VENT BOUFFE VOTRE POUVOIR D'ACHAT

MAMERE, BOUFFONS ET COMPAGNIE

OU AUTANT LE VENT EMPORTE VOTRE POUVOIR D'ACHAT

Ils sont presque drôle nos écolos –socialos ! Enfin , ils le seraient si leurs frasques n’étaient pas, in fine, payées par le contribuable.

Voilà que quatre éminents politiques de la Gironde et pas des moindres , puisque même si l'on excepte le Pied-Nickelé de la bande , Noel Mamere( toujours partant quand on organise un fest-noz pour bonimenteurs d’âneries), on y trouve quand même le président du conseil régional et celui de la communauté urbaine de Bordeaux.

Qu’est ce qui justifie tant d’émois ? la cabale climato-sceptique qui fait aujourd’hui

le siège de la cave de Borloo , pour, n’en doutons pas , l’obliger à mettre tant d’eau dans son vin qu’il sera transformé en marchand de piquette.

Voilà que l’on s’en prend aux éoliennes !

Passe encore que les auteurs de ce courrier négligent allègrement de souligner les coûts directs ou indirects de ces nuisibles volatiles, qu’ils oublient de mentionner que produisant de l’électricité , de manière aléatoire et à un prix supérieur de plusieurs fois à celui du nucléaire, ils ne sont pas vraiment contributeurs, ni d’une augmentation du pouvoir d’achat, ni d’une augmentation de notre compétitivité et, partant d’une sortie de crise.

Car, pour presque paraphraser l’inimitable Thierry Roland, ils n’ont pas fait le déplacement pour cela , même si dans cette affaire leur plaidoyer donnerait plutôt raison aux apôtres de la décroissance, l’abominable Cochet en tête.

Alors pourquoi évoquer cette croisade de Pieds-Nickelés ? C’est qu’à la lecture de tout cela on doit se pincer pour se demander comment il est possible d’écrire autant d’imbécillités en moins de deux pages. Et si ceux la sont illustres au sein du parti socialiste, qu’en est il des autres ?

Pour les auteurs, le rapport Ollier revient à « renoncer à un marché qui ne souffre pas de la crise » (sic)

Pardi, on ne voit pas comment une activité subventionnée par les contribuables (au travers des subventions ou des aides indirectes comme les équipements) ou par les consommateurs d’électricité qui se font facturer le surcout de l’éolien pourrait être atteinte par la crise ? Si on avait donné les mêmes avantages aux Contis ils n’iraient pas pointer au chômage.

Le monde économique vu par les signataires de cette lettre c’est un peu les Ateliers Nationaux de 1848, la panacée contre le chômage, la Graal de la reprise et même peut être Durandal qui pourfendra les Chinois.

La suite permet d’ailleurs de comprendre la raison de leur désarroi : bêtes comme l’étaient les moutons de Panurge, nos élus ont massivement investi, aux frais du contribuable, encore et toujours, pour reconvertir des zones industrielles ruinées par la crise en parcs éoliens . Et voilà que ces sataniques climato-sceptiques viennent saboter ces initiatives intelligentes qui devaient fournir des emplois à des milliers de familles, des emplois qui selon leurs propres termes sont « difficilement dé localisables «

Pardi ! qui dirait le contraire ? D’ailleurs,au fond, l’idée était bonne mais ils ont simplement fait le mauvais choix. Auraient ils eu ces ennuis si au lieu d’un Eco-Parc , ils n’avaient assuré la création d’une usine fabriquant des diligences et d’un atelier produisant des accordéons avec école de musique annexée.

La demande était garantie puisque la ville de Bègles aurait aussitôt acheté ces véhicules n’émettant pas de CO2 mais produisant du crottin pour assurer les transports en commun en remplacement des bus. Il doit y avoir suffisamment de SDF pour assurer l’écoulement des accordéons et même une école pour assurer leur formation.

Et puis la c’est sur : à la différence des éoliennes qu’ils nous vendent pendant qu’ils construisent une centrale à charbon chaque semaine que Dieu fait, les chinois n’ont aucune chance de venir nous concurrencer sur ce terrain où le génie français sera imbattable : des emplois sûrs et pas dé localisables.

Car, au surplus nos inimitables crétins ont oublié une chose: les éoliennes ne sont pas délocalisables mais en revanche la production d'électricité l'est et on peut parier que si demain la Fée électrique française devait vendre ses fesses à un tarif trop élevé, il n'y a guère de doute

que les kwh déferleraient chez nous depuis les centrales à charbon russes grâce à un réseau à haute tension que l'Europe contribue à mettre en place et qui devrait permettra aux allemands de faire la paix avec les écolos!Pauvres socialos ! Toujours aussi cons!

Eh oui: les auteurs qui veulent (je cite car c’est digne de Bourvil) « développer chez nous les moulins à vent du 21 eme siècle » peuvent être, en partie, rassurés : on ne sait si les moulins à vent verront le jour mais il y a déjà des Don Quichiottes !