SUR LES RETRAITES

                                        QU’EST CE QUI PAIE LES RETRAITES OU LES MENSONGES OFFICIELS SUR LA QUESTION DES RETRAITES

 

 

Consternant ; est le discours de la classe politico-médiatique : Nous vivons plus vieux, donc il y a plus de vieux donc nous devons travailler plus longtemps pour éviter d’écraser de charges ceux qui cotisent. Notre Zebulon présidentiel l’assène comme une vérité d’évidence, la presse servile reprend en cœur tandis que le PS dénonce, comme à l’habitude une décision injuste comme si l’injustice était un argument face à la contrainte économique.

 

Sauf que c’est une ânerie mais une ânerie de celles que malheureusement peu relèvent ce qui n’a rien d’étonnant eu égard au fait que le débat économique est aujourd’hui dans une mare aux canards fangeuse et nauséabonde.

 

Il conviendrait de rappeler quelques principes élémentaires.

 

  1. Les retraites sont un revenu , versé à des gens plutôt âgés et prélevé sur les actifs quelque soit , par ailleurs, le système de retraite : dans un système de répartition, le prélèvement se fait par cotisations ; dans un système de capitalisation il se fait au travers de la rémunération du capital. Les travailleurs licenciés des entreprises qui ont dégraissé pour pouvoir dégager les bénéfices nécessaires à la rémunération des actionnaires dont font partie les fonds de pension le savent mieux que certains de nos dirigeants. A certains égard le système de capitalisation est encore plus vicieux que les précédents puisque le Minotaure des fonds de pension américains ne va pas chercher sa chair uniquement dans les entreprises sises aux USA mais aussi partout ailleurs en semant la désolation chez les salariés. C’est d’ailleurs sans doute pour cela que Jean-Marc Sylvestre nous en vante les mérites !

     

  2. Ce sont donc toujours les actifs qui paient pour les inactifs : contrairement à ce que doivent imaginer quelques instituteurs écolos retraités, l’État n’a pas le pouvoir de créer de la richesse et s’il verse des retraites à ses fonctionnaires , c’est grâce aux impôts prélevés sur le contribuable. On concédera que dans ce cas les inactifs reversent un peu via la TVA ou l’IRPP mais cela ne change pas fondamentalement la donne : Les retraites restent un prélèvement effectué sur la richesse créée par les actifs , prélèvement accepté de plus ou moins bonne grâce par ceux ci. Et si les retraites doivent être financées par la dette c’est que les actifs d’aujourd’hui renvoient une partie de la facture à ceux de demain.

     

  3. Il résulte de cela que la possibilité de verser des retraites ne dépend pas de la structure démographique ou du vieillissement mais de l’acceptabilité du sacrifice consenti par ceux qui fabriquent la richesse c’est à dire ceux qui travaillent. A l’extreme limite , un État totalitaire comme celui des Khmers rouges pouvait ne laisser aux travailleurs que le strict nécessaire pour survivre. Dans un État démocratique, il en va autrement et il faut trouver un consensus sur la manière de placer le curseur de la répartition. On peut d’ailleurs dire que le recul de l’âge de la retraite est une modalité de cette pratique puisqu’il vise à diminuer le nombre de retraités et donc, toutes choses égales par ailleurs, le prélèvement effectué sur les actifs.

 

Mais de la à nous présenter le recul de l’âge de la retraite comme la seule clé de résolution du système est une escroquerie : oui le maintien de la retraite à 60 ans représente un prélèvement sur les actifs mais il n’est intolérable ou supposé tel que parce que manque à l’appel une pièce incontournable qui s’appelle la croissance.

 

Dans un monde qui serait celui d’Aladin et de la lampe merveilleuse, le problème de l’âge de la retraite ne se poserait évidemment pas puisque le génie produirait les richesses à souhait.

 

Mais comme Aladin et sa lampe ne sont pas de ce monde, imaginons en effet que plutôt que de nous traîner lamentablement ( merci l’Europe) à un taux de croissance qui ne cesse de tangenter le zero, nous retrouvions les temps des Trente Glorieuses avec un taux à 5% : les choses seraient alors plus aisées car il serait évidemment plus acceptable, pour les actifs de renoncer à une partie de la richesse qu’ils ont produites pour la céder à d’autres usages et notamment aux revenus des retraités. A 5 %de croissance du revenu national par an, les actifs , avec une croissance de leurs revenus de 3% seraient sensiblement mieux traités qu’aujourd’hui et le problème de l’âge de la retraite serait facilement résolu en tout cas pour sa composante financière. C’est au fond ce qui s’est passé autrefois , dans la seconde moitié du siècle dernier.

 

Très bien ma bonne dame mais comment on les trouve ces cinq pour cent ? Pas sous le pied d’un cheval mais pas non plus sous le museau des ânes qui nous gouvernent.

Compte-tenu de notre structure démographique peu dynamique, du fait qu ‘il n’existe plus de réserve de main d’œuvre prête à être transférée dans les secteurs à forte productivité comme ce fut le cas pendant les Trente Glorieuses, la seule solution ne peut venir que d’une nouvelle « révolution industrielle », entendons par la des avancées technologiques permettant des gains de productivité considérables.

 

Ceci suppose un investissement massif dans la recherche et les nouvelles technologies qu’il s’agisse de la mise au point de nouveaux véhicules ne fonctionnant plus avec de l’énergie fossile, de nouveaux produits agricoles,de nouvelles molécules et de nouveaux procédés de fabrication qui soient révolutionnaires.

Comme disait Bourvil, le dire, c’est bien , mais le faire c’est mieux : on ne peut évidemment préjuger des résultats de la recherche fondamentale et appliquée mais on peut à tout le moins lui donner les moyens de travailler .

Ces moyens sont évidemment financiers mais il faut aussi lever les entraves en supprimant notamment le Principe de Précaution qu’un président vieilli pour ne pas dire plus a fait inscrire dans la constitution. Il faut que Bové et ses faucheurs se retrouvent en prison, le seul endroit où ils pourront être utiles ( on pourra leur faire sarcler les mauvaises herbes) . Il faut essayer de reconstruire le champs des nano-technologies en se rappelant que dans ce domaine, comme le notait Accoyer, la France a été rayée de la carte !

Il faut aussi en finir avec la sinistre farce des technologies vertes, dignes pour certaines de Geo Trouvetou et qui n’ont d’autres vertus que de servir d’eau bénite aux écolos de tous poils Non seulement, elles ne créent pas de croissance mais elles la détruisent en faisant financer par le contribuable et par le secteur réellement productif, des installations dont l’efficacité et la productivité sont à la ramasse. On ne peut obtenir de croissance économique en utilisant des proces moins productifs que ceux qu’ils sont censés remplacer. A ma connaissance la seule technologie verte performante est …le nucléaire !

Il suffit de se tourner vers l’Espagne où un rapport récent pointe le désastre économique que représentent les investissements massifs dans le solaire et l’éolien :! Un emploi créé dans les énergies renouvelables détruit deux emplois et demi dans le secteur traditionnel Et pour ceux qui continuent de braire sur la nécessité de construire les moulins à vents du 201 eme siècle ( voir article sur lettre de Mamere, Rousset and co) voyez dans quelle situation dramatique est en train de s’enfoncer l’économie espagnole.

Il faut aussi en finir avec toutes ces réglementations issues du principe de précaution qui découragent aujourd’hui toute activité économique

 

Cela ne suffira pas : entre la mondialisation galopante et le retard pris, il sera difficile de reconstituer une structure économique performante avant que la Chine ou l’Inde ou encore le Brésil ne l’aient fait. Il faut en finir avec les véhicules à essence, c’est clair, mais pas en les remplaçant par des véhicules électriques ayant entre 20 et 80 kilomètres d’autonomie mais par des technologies réellement plus performantes qui soient préservatrices et productrices de la croissance. Or , il y a de fortes chances que la voiture à hydrogène nous vienne d’Asie plutôt que de PSA ou Renault.

 

Il en résulte que selon toute probabilité (c’est à dire si les nécessaires ajustements ne sont pas menés à bien) le scénario futur est facile à décrire.

 

L’actuelle réforme va échouer comme ont échoué depuis 40 ans toutes les réformes de la sécurité sociale : la croissance zero chère à nos canailles vertes et le chômage qui va en résulter –bref, le sous-développement durable offert gracieusement par la Commission européenne- vont faire que le capitaine Woerth verra son bateau s’échouer sur les plages du déclin sans retour ( mais avec un marin dont le nom évoque plus le frottement des bottes sur les pavés d’une cour de caserne un froid matin de novembre , fallait il attendre mieux ?)

 

On peut déjà annoncer le programme du candidat UMP Coppé pour 2017.

 

-report de l’âge de la retraite à 67 ans – comme en Allemagne-

durée de cotisation :45 ans

cotisation retraite des retraités

plafonnement des retraites à 1500 euros : faut faire payer les riches mais on ne l’applique pas aux parachutes dorés pour éviter de faire partir les talents etc…

 

Bref… le monde idéal de la décroissance vu par le sinistre Cochet et ses comparses

 

Vivement finalement que les Chinois arrivent et paient nos retraités pour faire le ménage chez leurs propres retraités qui se seront installés en Europe : ben oui ma bonne dame Ce SERA moins cher qu’en Chine !

MK