vous avez dit croissance ?

Pour co

 

 

                                                                           VOUS AVEZ DIT CROISSANCE

 

 

Thomas Legrand a de la chance : il est à France Inter et pas en Chine aux temps de la révolution culturelle : il n'ira donc pas dans un camp de rééducation, lui le bobo (il a revendiqué d'ailleurs le qualificatif en présence de Marine Le Pen avant le premier tour) qui disait il y a encore quelques mois que nous étions tous shootés à la croissance.

 

On n'entend plus le sinistre Cochet et ses tristes sornettes sur la décroissance. Tout le monde est d'accord : la seule manière de sortir de la crise que connait le continent européen, de résorber les déficits et la dette , c'est de renouer avec la croissance . Il n'y a plus que Merkel à continuer à appliquer le principe de Clausewitz et à continuer la guerre par d'autres moyens.

C'était ce qu'écrivait votre serviteur il y a un an dans « Votre fille sera bonne à Pekin » disponible sur ce site.

 

Oui mais …..

 

Au delà de l'acceptation de principe , on peut s'interroger sur la cohérence de l' objectif avec les projets. Mélenchon, sans vergogne aucune , mélange le rouge et le vert manifestement sans savoir qu'une telle mixture est généralement , pour reprendre le mot de Coluche de couleur kaki.Il est vrai que l'on peut mettre fin au nucléaire si on a, dans le même temps , prévu d'acheter l'électricité à l'étranger, en payant à crédit ou avec de la monnaie de singe.

 

Intéressant aveu sur France Inter , ce mardi 22 mai : alors que l'objectif était de vendre 100 000 voitures électriques cette année, on devrait péniblement atteindre 2% de l'objectif : la voiture électrique ne se vend pas sauf auprès de collectivités qui la facturent au contribuable : trop chère et sans autonomie réelle. L'affaire était pourtant courue d'avance ce qui n'a pas empêché la région Poitou Charente et sa présidente de subventionner Heuliez pour nous sortir le produit miraculeux.

 

Cela fait déjà un certain temps que verte est l'eau de boudin dans laquelle se transforment ces projets : des éoliennes financées par le consommateur et qui, telles Grouchy à Waterloo ne sont pas là quand on en a besoin, des panneaux solaires qui attendent vainement le réchauffement climatique , des activités de recyclages des déchets qui sont, en fait financées par le contribuable etc,,,,

 

Il semble que certains n'aient toujours pas compris que le recours à des technologies moins performantes ou moins productives comme le sont la plupart des technologies vertes ne peut que conduire à la décroissance : soit c'est le consommateur qui doit payer, soit c'est le contribuable qui est taxé : dans les deux cas, l'argent prélevé ne pourra servir à acheter d'autres biens ou services et l'activité des autres secteurs se ralentira. L'emploi vert tue l'emploi !

Certains n'ont manifestement pas compris et ils forment la cohorte des idiots utiles. On aura du mal à admettre que d'autres soient dans le même cas : Jacques Généreux est trop fin économiste pour ne pas saisir cela.

Il reste alors plusieurs hypothèses :

Le cynisme dont Gore et Hulot sont de parfaits exemples : le discours vert leur permet de faire fructifier leur juteuse activité. On peut évidement mettre dans le même sac tous ceux qui ont investi dans ce domaine : entreprises allemandes et danoises spécialisées dans la vente d'éoliennes, entreprises de récupération des déchets sponsorisées par l'ADEME etc ;;;

 

La naïveté qui consiste à avaler le discours des internationales vertes sur les catastrophes climatiques et écologiques mais c'est la plutôt le lot des idiots utiles de tous poils mais on en a déjà parlé

La lâcheté intellectuelle est sans doute la meilleure explication : comme Sarkozy a pu signer le pacte écologique alors même qu'il ne devait pas être hautement convaincu, nombre de politiques n'osent pas aller à contresens du discours des internationales vertes relayé par des media d'autant plus enclins à être complices que la peur fait vendre.

 

Faut il quand même rappeler que l'Europe reste à la remorque de la croissance , que cela ne tient pas à l'Euro mais bien plus à la politique menée sous l'impulsion de la commission européenne depuis plus de trente ans et qui aboutit à étrangler la croissance . L'absence de protection aux frontières jointe au véritable cancer que constitue l'application du principe de précaution , notamment dans sa version environnementale ont métastasé et paralysé l'économie.

 

On saura rapidement si le retour à la croissance comme solution à la crise est effectivement une priorité ou si ce n'était qu'un slogan de campagne.

Dans le premier cas, il faudra en finir avec le principe de précaution, les ministères du développement durable de tout poil, les discours d'ivrogne sur la bio-diversité ou le réchauffement climatique...

Dans le second cas, que l'on ne s'étonne pas si ces élections auront été la dernière défaite de la présidente du Front national !

MK