les malheurs de Segolene

 

 

                                                                QUAND L'ELECTEUR RAPPELLE LES PRINCIPES

                                                                 REPUBLICAINS AUX TENANTS DE LA PARITE

                                                                              ou les malheurs de Segolene

 

 

 

Segolene Royal a été sèchement battue à La Rochelle et Saint Dié a renvoyé Jack Lang dans la maison de retraite dont il aurait du être pensionnaire depuis bien longtemps.

Dans le même temps Serge Bardy qui avait été exclu du PS il y a quelque jours, a renvoyé au musée des guerres de Vendée, Hervé de Charrette dans la circonscription des Mauges qui avait été taillée pour lui et où il obtenait encore plus de 60% des voix il y a quelques années.

 

Revanche des dissidents sur les officiels : Guéant père en a fait les frais à Boulogne .

 

Il y a quelques temps, j'avais écrit un article dans lequel j'expliquais que la parité n'était qu'un moyen utilisé par les dominants pour empêcher le fonctionnement de l'ascenseur social. Ceci en est la parfaite illustration.

La parité veut que chaque parti présente un nombre équivalent d'hommes et de femmes. Soit, mais elle implique aussi que dans chaque cas, on écarte un candidat au profit d'un autre pour atteindre cet objectif.

C'est à ce moment que les dominants reprennent la main.

 

 

Si on prend l'exemple du parti socialiste, qui sont les dominants ? On peut sans crainte répondre : le nombre relativement restreint de gens qui éléphants (tes) ou pas tiennent les manettes de la rue de Solferino plus quelques éminences locales qui la fréquentent moins mais sont intouchables .

Robert Badinter était de ceux là même s'il faut lui rendre l'hommage ainsi qu'à Elisabeth de ne pas avoir défendu la parité. Il fut imposé comme sénateur des Yvelines (désigné en fait puisqu'élu à la proportionnelle) contre sa titulaire, une certaine Françoise Seligman, parfaite inconnue.

 

A La Rochelle on impose une Ségolene Royal , dont on pensait qu'elle avait renoncé au cumul des mandats en léguant son siège à Delphine Batho en 2007. En 2012 elle a changé d'avis , car la pauvre doit être consolée de n'avoir pu  emmener ses supporters vers d'autres victoires ( déclaration après sa défaite de 2007 !) et que pour cela , il lui faut au moins le perchoir comme lot de consolation . Son arrogance, qualité qui lui est pourtant naturelle devient cette fois sans retenue. Forlani n'est même pas son adversaire ( dans quelque pays africain on aurait sans doute invalidé sa candidature pour permettre à la duchesse du Poitou d'affronter et de battre la candidate UMP). C'est un traître comme le fut Besson qui a même osé coller son affiche sur la porte de son appartement, ce qui relève, en tant que crime de lèse majesté à minima de la cour d'assise.

 

A Saint Dié , cette momie ambulante et mal embaumée qu'est Jack Lang est renvoyé aux poubelles de l'Histoire après un long parcours où il se sera moqué tour à tour des habitants de Blois et du Loir et Cher, puis de ceux du Pas de Calais. Il restait les vallées vosgiennes où l'on pouvait penser pouvoir tromper les électeurs en confondant élection et vide-grenier . Las, on connaît la suite. Elisabeth Guigou et Dominique Voynet battues à Avignon et Dole étaient allées se réfugier dans le 93 .

Autrefois Debré quittait Amboise pour aller se faire élire à la Réunion : cela ne marche même plus aujourd'hui : seule solution il faudra désigner des députés à vie ! Etonnant que Jack Lang n'y ait pas pensé ! À moins qu'il ne souhaite entrer au Panthéon avant sa mort !

 

Le schéma est toujours le même : s'agit il des apparatchiks et l'invocation de la parité peut être écartée : plus exactement , en reprenant la main sur chaque circonscription, on peut parachuter ses amis ses maîtresses, ses copains et même les coquins. En revanche, quand il faut trouver de la place c'est toujours le besogneux local qui en fait les frais ; celui qui a sacrifié son temps et son énergie à construire un électorat : aujourd'hui ceux la s'appellent Forlani ou Dosière, hier c'était Marcel Rogement en Ile et Villaine et bien d'autres encore .

 

Mais voilà : les croquants résistent. En 2007 , les Charentais avaient renvoyé Malek Boutih à sa capîtale, aujourd'hui, ce sont les Charentais maritimes qui renvoient la duchesse du Poitou consoler ses enfants de ce drame lequel devrait au moins donner lieu dans l'avenir à une journée de recueillement voire même de solidarité si Raffarin s'y met.

 

Lorsque la démocratie fonctionne , elle permet de rappeler aux dominants la règle républicaine qui récompense le mérite. Lorsqu'elle ne fonctionne pas comme c'est le cas de la plupart des modes de désignation les choses ne vont pas de même . Il faudra sans doute du temps pour que la véritable nature de la parité aujourd'hui revêtue de politiquement correct apparaisse pour ce qu'elle est : un moyen pour les puissants d'éviter les méfaits que représente pour eux l'ascenseur social et donc une agression contre les valeurs républicaines et démocratiques .

Alors quand l'exemple de La Rochelle vient mettre à nu le Roi, la Reine et leurs courtisans, il ne faut pas se priver de le dire !