GASPILLAGE ALIMENTAIRE

Après l'adoption de la poule (la procréation médicalement assistée n'a pu être conduite car aucun chapon n'était disponible) voilà que le ministère de l'agriculture, qui devrait sous peu nous sortir un album« Martine sème des potimarrons » se lance dans la dénonciation du gaspillage alimentaire

 

Cette campagne, qui rappelle par son ridicule les mobilisations organisées dans les anciens pays communistes, pour ramasser les patates avant qu'elles ne pourrissent dans les champs est tout à fait illustratrice de la dégénérescence intellectuelle et morale de l’État Abstinence.

 

Les thèmes qui y sont déclinés « qui jette un œuf jette un bœuf » ou encore « finis ton assiette, ne laisse pas une miette » etc suscitent un sentiment mêlé de révolte et de commisération : révolte car le langage tenu est celui d’une Folcoche qui aurait été désignée intendante au pensionnat des Marguerittes au dix-neuvième et commisération pour l’indigence intellectuelle: on peut imaginer que, par mesure d’économies, la campagne aura été confiée à un escadron de CRS à la retraite

 

Entendons-nous bien, personne ne peut se réjouir du gaspillage alimentaire et, au premier chef, les plus démunis pour lesquels il constitue une amputation supplémentaire de leur pouvoir d'achat.

 

Encore faudrait-il en faire une analyse correcte et non pas cette caricature père-fouettarde qui nous est donnée.

 

La réalité, c'est que le gaspillage alimentaire est largement organisé par ceux-là même qui le dénoncent.

 

Un premier exemple est celui des dates de péremption. Il est tout à fait normal de le consommateur soit informé de la date de fabrication du produit qu'il achète et de sa date limite de consommation. Oui, sauf que les consommateurs un tant soit peu éclairés savent qu'un yaourt est consommable plusieurs semaines après la date de péremption indiquée, sans que son goût soit altéré et sans qu'il en résulte un quelconque danger sur la santé. De bons esprits, prompts à dénoncer le diable capitaliste buveur de sang, y verront une fois de plus la marque de la cupidité des producteurs et commerçants pour qui, tout yaourt sorti du réfrigérateur pour rejoindre la poubelle est la cause d'un nouveau yaourt vendu !

C'est oublier un peu vite que dans cette affaire, le consommateur est souvent l'artisan zélé de sa propre servitude.L'hypermarché propose-t-il des dates courtes avec bon d'achat que souvent il les boude.

Quand on examine bien les raisons de ces comportements, on s’aperçoit qu'elles tiennent largement à la manipulation des peurs -ici la peur sanitaire-qui est la marque de l’État abstinence. La peur est le levain qui fabrique son pouvoir. Incapable de se légitimer en produisant de la richesse, artisan désigné de la mise en œuvre du sous-développement durable en marche, il utilise les peurs comme moyen de régulation tout comme l’Église a pu, pendant des siècles agiter la menace de Satan et du jugement dernier.

Faut-il pour s'en convaincre, ajouter qu'un État, capable de mentir de manière effrontée sur les cancers provoqués par le tabagisme passif doit être pris pour ce qu'il est : une organisation immorale et anti-démocratique qui propose la même soupe que celle offerte par Kim Il Sung ou Fidel Castro

La campagne contre le gaspillage alimentaire est d'ailleurs caricaturale du fonctionnement de ce nouveau Léviathan. La manipulation des peurs constitue le côté cour de cette sinistre farce, la culpabilisation du consommateur dénoncé comme non-citoyen,(l'utilisation éhontée du terme citoyen par les écolos de tous poils est quand même ahurissante de la part de ces bobos qui ont tout oublié de la révolution française ou plutôt n'en ont jamais rien appris) en constitue le côté jardin : voilà ce jouisseur écolo-irresponsable qui se plaint de la dégradation de son pouvoir d'achat et du recul de l'âge de sa retraite, alors même qu'il gaspille scandaleusement les largesses données par Gaïa et compromet ainsi , ni plus ni moins, le sort des générations futures. On est tout à fait dans le registre cher à la curetaille : tu as peur du châtiment et de finir dans les flammes de l'enfer mais en fait tu l'as bien mérité car tu es un misérable pécheur.

 

Un second exemple ressort du même tonneau. Chacun de nous aura remarqué que depuis quelques années, les salades achetées sous sachet se conservaient de moins en moins bien. Ceci vaut aussi pour les fruits et légumes, voire pour les produits carnés. La raison en est l'abandon qui se généralise de l'utilisation des conservateurs, En cinq jours, une frisée est gagnée par la pourriture et les fraises sont envahies par la moisissure.

Là encore, on voit sans doute l’intérêt des producteurs et distributeurs : c'est coup double : on peut revendre des scaroles et des fraises et dans le même temps, on peut jouer les chevaliers blancs auprès des populations écolo-crétinisées. Oui mais là encore qui tire les ficelles de ce spectacle de guignols : pas seulement les escrocs de l'espèce Bové, Serralini ou Belpomme mais aussi les Bobos d’État que sont Borloo, NKM ou l'évanescente Delphine Batho, lesquels ajoutent par des campagnes irresponsables contre les pesticides à l'hystérie ambiante, eux qui seraient sans doute bien en peine de faire la différence entre une pomme de terre et un topinambour !Ce sont ces sinistres pitres , nouveaux Papons de l’État Abstinence , qui au lieu d'être les garants de la Raison , trouvent électoralement plus juteux la défense du naturel contre le chimique et l'artificiel.

Oui, incontestablement, dans cette affaire, c'est bien le prétendu pompier qui est l'incendiaire !

 

Au delà de cette question, il en est une autre encore plus préoccupante. Le gaspillage alimentaire doit être de l'ordre de 150 kilos par personne et par an : A en gros une livra par jour ( on doit quand même comptabiliser les fanes de carottes et les arêtes de poisson pour lesquels il y a sans doute une recette), ce n'est pas la mer à boire et il n'y a pas de quoi dévorer sa poubelle ** les fainéants parasitaires de l'ADEME doivent coûter plus que cela à la société.

Ce qui est inquiétant, c'est le message implicite qui se niche derrière ces campagnes imbéciles et que l'on peut ainsi résumer ;

- les choses vont aller de plus en plus mal et il va falloir vous serrer la ceinture. Si vous devez un jour faire les poubelles, soyez gentil de ne pas y jeter préalablement une partie du contenu de votre frigo : effort inutile !!!

- vous aurez des produits de plus en plus laids : des pommes attaquées par la tavelure, des tomates qui ont le mildiou, des salades dont il faudra extraire les limaces et les verres de terre, bref, le résultat d'une agriculture enfin délivrée du mal des pesticides et des engrais, un monde où l'homme devra enfin partager la table des insectes et mollusques du jardin.

-Ne vous plaignez donc pas et remerciez plutôt ces bobos qui vous ont éclairés sur le châtiment qui vous attend, quand , en plus , vous aurez perdu votre emploi.

Et puis ne dérangez pas Guillaume Garot : il est en train de célébrer le mariage de José Bové avec Lulu la brebis !

 

** notons que le nombre de kilos serait de 450 aux Pays Bas mais de 50 en Grece : on ne comprend pas que l'on n'ait pas trouvé la solution : ruinez le pays et envoyez les gens à la misère, voilà la solution au gaspillage alimentaire. Il faut d'urgence le suggérer à BHL ou Attali !