L'EMPLOI INUTILE

 

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                                                                                             QU’ILS MANGENT DE LA BRIOCHE !!!

 

          

 

                                                                                                    L’EMPLOI INUTILE

 

 

    Qu'est-ce qu'un emploi inutile ?

 

     On peut imaginer qu'aux temps préhistoriques, il n’y a pas d'emplois inutiles. Les ressources sont si rares que chacun doit concentrer tout son temps à les obtenir. Pas si loin de nous, il paraît que le vieillard inutile grimpait au cocotier...

     En fait, on n'en sait pas grand-chose et l'exemple n'est pris qu'à titre de pédagogie.

Très rapidement cependant, dès que s'élève la productivité et qu'apparait un surplus, ceux qui disposent du pouvoir vont l'accaparer, laissant à la populace les moyens de son existence.

     Se l'accaparer suppose que l'on tienne le levier de la violence et les moyens de l’exercer. Il suppose également que l'on ait à sa disposition les moyens de rendre agréable  votre existence  ce qui se mesure en valets et domestiques aux compétences diverses et variées. De même, le superflu n'est pas à maudire. Les riches romains donnaient la sportule à leurs clients, les aristocrates ont leurs courtisans. Enfin, il faut que  pour faire rentrer l'impôt, rendre la justice et quelques autres choses encore il y ait des fonctionnaires. Tout cela n'est pas inutile quand il faut défendre le pays, l'organiser pour accroître sa richesse, tout cela le devient quand ces moyens sont détournés pour le seul bénéfice des maîtres et de ceux qui célèbrent leur gloire.

   C'est ce qui arrive à la fin du 18 eme siècle L'Aristocratie, haut clergé compris (il y avait osmose entre les deux) s'était dispensée de payer l'impôt car elle payait le prix du sang. Depuis bien longtemps, à la veille de la Révolution, elle n'encaisse plus que le prix de sa flagornerie  et de son parasitisme .La nuit du 4 aout met théoriquement fin à tout cela ! La cagnotte change simplement de main !

  Avec les temps démocratiques, les choses se compliquent. Les maîtres du pouvoir sont sans doute révocables mais ils ne veulent pas être révoqués. Dans le même temps, le fait d'envoyer la troupe pour calmer le peuple est passé de mode. Il est même inconvenant de payer son coiffeur 10 000 euros et de l'employer à plein temps.

 Comment, dès lors se maintenir au pouvoir ? Sans doute en offrant à la populace un deal. On lui garantit le gite et le couvert avec steak frites auxquels s'ajoutent les vacances au club Med sans omettre bien sûr la chance aux chansons et questions pour un champion. La  chose se complique évidemment quand on ne sait plus faire fonctionner la corne d'abondance et que ne reste que la pompe à phynances qui va vous enlever votre masque et vous faire roi Ubu !

 

 Il vous faut donc une clientèle suffisamment nombreuse, bien plus nombreuse que celle dont avait besoin le Roi  Soleil ! C'est celle qui assurera votre maintien au pouvoir lequel passe par le bon vouloir du peuple.

 

 A ce stade , il est bon de définir les concepts : on appellera emploi inutile  non pas celui qui est par essence nuisible mais  celui qui le devient parce qu'il capte la richesse pour une raison étrangère à l'intérêt général. L'emploi fictif en est la forme la plus accomplie mais elle est heureusement fort rare ce d'autant que les mésaventures judiciaires d'un certain ont eu un effet dissuasif. Mais tous les emplois inutiles ne sont pas assez bêtes pour avancer non masqués.

 En fait,  l'emploi inutile  :c'est un emploi qui ne sert à rien ( ou, en tout cas , qui ne produit pas ce qu’il est censé produire) ou, plus souvent, un emploi qui est payé bien au-dessus de la productivité de celui qui l'occupe (c’est, en particulier,, celui de Zoé Shepard puisqu’on lui donne une semaine pour faire ce qui peut l’être en une demi-journée), Dans ce dernier cas, seule la partie improductive doit être comptabilisée comme telle..

Pour être plus clair, un emploi inutile est un emploi dont aucun individu rationnel n’achèterait la production au prix auquel il est facturé.

 

La fonction publique territoriale  ou le sociologue qui vient vomir des banalités a I-Télé illustrent  ce qui précède..

 

On n'a pas pardonné à Zoé Shepard d'avoir dénoncé dans « Je suis débordée » la manière dont un seul verre d'eau suffisait pour noyer cet océan d'incompétence qu'était l'administration de   la région Aquitaine. Pauvre région Aquitaine, désignée ainsi comme l'âne de la fable quand toute collectivité est au moins aussi galeuse des lors qu’elle dispose de trois sous. La raison de tout cela, c'est évidemment le clientélisme qui permet d'embaucher le fils machin, la fille de Gaston et la maitresse de Barnabé. A charge pour le contribuable de payer la note. Là où j'habite, une vague machin appelé communauté de commune est tout heureux d'annoncer dans son torchon imprimé en couleur sur papier glacé  qu'elle vient de recruter un conseiller en tri sélectif

 

   Cela ne suffit pas, il faut aussi arroser les associations réclamant leur sportule. Les associations c'est encore plus efficace car on va faire vos obligés de tout un troupeau d'affidés. Le maire paie-t-il le salaire de celui qui gère les affaires de l'équipe de foot que les supporters sauront le remercier dans les urnes !

 

Et voilà pourquoi la taxe d'habitation et la taxe foncière vont avaler deux mois de revenu  au smicard ou au petit vieux. Lesquels ne dépenseront pas cet argent chez le boucher, à Leclerc et encore moins au camping de la Turballe. Il en résulte que pour employer la fille de Gaston à faire un travail dont elle seule doit savoir à quoi il sert, on aura détruit un emploi ailleurs.

La fonction publique territoriale est une caricature mais ce qui s'y passe existe aussi à un moindre degré dans la fonction publique d'Etat ou la fonction publique hospitalière.

Quand le ministère de l'écologie a avalé le ministère de l'équipement ce n'est pas seulement la petite bête qui a mangé la  grosse ! Après avoir liquidé les fonctions utiles du second, il restait 60 000 fonctionnaires surtout dans les services déconcentrés. Et là on a réussi à transformer des agents qui pouvaient être parfois utiles en agent nuisibles dont la seule fonction a été de pourrir la vie aux gens qui travaillaient au nom de la  religion écologique. S'agissant de la fonction publique hospitalière que n’entend-t-on certaines bonnes âmes crier au meurtre en demandant si ceux qui veulent réduire le nombre de fonctionnaires veulent réduire le nombre d'infirmière. Alors, pourquoi selon Didier Raoult qui écrit de temps à autres dans le Point, le CHU de Marseille  a-t-il un taux d'emploi quatre fois supérieur à la moyenne pour des services équivalents. Quand on sait que cette différence provient de personnels à faible niveau de qualification, pas besoin de chercher très loin la cause !!!

 

   Ce pauvre Marris, qui a péri sous les coups de l'islam alors même qu'il faisait partie de la gauche bien-pensante, cet économiste décrit un jour comme tenant des propos dignes de Jojo ivre mort au comptoir du café du commerce, faisait régulièrement l'éloge des associations. Les associations font, certes, partie du socle républicain et elles permettent incontestablement de créer du lien social. Toutefois, le  bon grain ne doit pas cacher l'ivraie. Je travaillais un jour ou faisais semblant de le faire comme tous les employés d'une agence publique bien connue mais où le parasitisme était abyssal et bien sûr financé par le contribuable. Mais nous étions bien mal logés en comparaison des bureaux qu'occupaient nos voisins, une association bien connue, elle aussi du grand public. Un jour la porte étant entrouverte, je pu constater que les bureaux  regorgeaient de magnifiques plantes vertes et d'aquariums. Un jour, sortant de mon bureau, je vis un individu, l'œil mauvais  qui me jeta un regard méchant alors que je ne le connaissais ni d'Eve ni d'Adam. Il entra donc dans le bureau de l'association mais je l'avais reconnu. C'était ......Crozemarie, le président bien connu de l'Arc qui fit un séjour en prison pour avoir détourné afin de se payer, avec ses complices, des villas payés par les pauvres bougres qui faisaient des dons ! Pour la petite histoire, l'association voisine était la ligue contre le cancer, laquelle jurait la main  sur le cœur n'avoir aucune relation avec le galeux du troupeau...ite missa est

Combien d’associations, depuis les droit-de-l'hommistes jusqu'aux pourfendeurs du démon Sida en passant par les défenseurs de Gaïa sont-ils ainsi financés par le contribuable qui paie ainsi les salaires de permanents et les campagnes de communication alors même qu'il ne partage pas les causes de ces professionnels de la générosité commençant par soi-même. Il est bien connu qu'en Afrique, les hôtels quatre étoiles hébergent les courageux militants de la cause humanitaire qui envoient leurs factures au contribuable. Il serait intéressant qu'un bilan soit fait sur la part que représentent les cotisations des adhérents dans le budget des associations mais aussi et au-delà la part de ce qui est versé qui va effectivement à la cause que ces organismes sont supposés défendre. Ceux qui donnent à la Croix rouges ont quand même le droit de savoir ce qui sur 100 euros de dons va dans les poches de ceux qui collectent !!!

Des esprits naïfs pourraient penser que tout cela ne vaut que lorsque l'emploi inutile est financé par l'impôt. Que nenni.

Une alternative est la réglementation : vous savez, celle qui, par exemple vous oblige à avoir un  gilet jaune dans votre voiture, gilet grâce auquel le teuton de la fesse dénudée et du déhanchement suggestif du croupion Lagerfeld s'en est mis dans les fouilles pour une pub payée par le contribuable. Voila un objet parfaitement inutile, que chaque automobiliste a dû payer  et qui aura permis de créer quelques emplois pour fabriquer la chose et la distribuer !

Le domaine de l'environnement est la voie royale (voilà qui tombe à pic en plus) pour créer ce genre d'emplois. En matière de déchets, sait-on qu'à la fin des années quatre-vingt-dix, le traitement d'une tonne d'ordures ménagères pouvait aller jusqu'à 1600 francs soit plus de 200 euros quand une tonne de blé est vendue 130 euros !!! On aurait pu incinérer mais non ! On recycle et qui paie pour que les entreprises qui vont traiter la merde puissent payer des employés ? Le contribuable bien sûr ! Mais aussi le consommateur voire le producteur car il faut bien que le distributeur répercute ses coûts !! Emplois inutiles créés à bâbord, emplois utiles détruits à tribord !!!

 

            Jusqu'à présent, on n'a évoqué que les dépenses publiques car elles sont le terrain de prédilection de l'emploi inutile puisqu'il n'y a pas à redouter une sanction du marché, tout au plus des contrôles des juridictions des comptes dont les rapports  connaitront un classement vertical voire une sanction des électeurs mais... l'emploi inutile n'est-il pas fait pour se constituer une clientèle ? A priori, le secteur privé est à l'abri et pourtant...

        Il y a quelques décennies, a fait irruption la mode des cercles de qualité. Chaque préfecture a reçu 100 000 francs pour faire venir un pingouin qui, en quelques séances, démontrait à des fonctionnaires qui, bien que débordés, avaient dû abandonner leur  bureau pour écouter le messie, combien ils pouvaient, de leur modeste position transfigurer le monde ! Ce que des administrations ont fait, des entreprises l'ont fait, sinon on n'aurait pas vu des officines s'enrichir grâce à vente d'une nouvelle poudre de perlimpinpin.

        Dans Plateforme, Houellebecq met en scène son personnage central qui va gérer une agence de voyage. Réunion : on a invité un sociologue avec  catogan qui débite des platitudes pendant une demi-heure. Il lui signifie que ce n'est pas la peine de revenir pour la suite de la réunion !!

      Je me suis interrogé : comment des responsables, dont le but est, à priori, de faire des profits peuvent-t-ils ainsi dépenser du temps et de l'argent pour donner du travail à des gens qui ne leur apportent rien. Pourquoi dégraisse-t-on sans état d'âme en même temps que l'on en met dans les poches des « ing » et autres « logues » ?

       Je ne sais si cela doit nous rappeler la fameuse « Part maudite » de Georges Bataille qui s'est lui-même inspiré du Potlatch de Marcel Mauss. Le Potlatch c'est cette comédie du pouvoir que se jouent les tribus. L'une fait des cadeaux à l'autre mais loin d'être de l'altruisme, c'est une manifestation de pouvoir ! Le don, qui consiste à sacrifier une partie de sa richesse appelle un contre- don plus important encore .Celui qui ne peut répondre a non seulement une dette mais il entre symboliquement sous la domination du donateur.

    La cérémonie, repérée dans les tribus, n'a pas disparu !! On continue à donner des fêtes grandioses ici ou là en l'honneur du visiteur. On continue à faire des dépenses ostentatoires pour montrer son pouvoir. La Rolex devient, pour Séguéla, le symbole de sa supériorité sur le bon peuple qui, à cinquante ans, est incapable de s'en payer une !

  Quelle est la contribution du secteur marchand à l'emploi utile ? Difficile de le  savoir. Et il est vraisemblablement beaucoup moins important que celui alimenté par la dépense publique ou la réglementation .Mais il existe de manière diffuse

 

  Il faut donc simplement se poser la question à l'exemple de Saint-Simon au 19 eme siècle

 

« Nous supposons que la France perde subitement ses cinquante premiers physiciens, ses cinquante premiers chimistes, ses cinquante premiers physiologistes, ses cinquante premiers poètes, ses cinquante premiers peintres, ses cinquante premiers sculpteurs, ses cinquante premiers musiciens, ses cinquante premiers littérateurs ;

 

Passons à une autre supposition.

Admettons que la France conserve tous les hommes de génie qu’elle possède dans les sciences, les beaux-arts et dans les arts et métiers, mais qu’elle ait le malheur de perdre, le même jour, Monsieur frère du roi, Monseigneur le duc d’Angoulême, Monseigneur le duc de Berry, Monseigneur le duc d’Orléans, Monseigneur le duc de Bourbon, madame la duchesse d’Angoulême, madame la duchesse de Berry, madame la duchesse d’Orléans, madame la duchesse de Bourbon, et mademoiselle de Condé (…)

 

Et Saint-Simon de conclure que tout le monde serait chagriné mais que ce ne serait pas un grand mal pour l'Etat »

Combien de ducs d'Angoulême, combien de duchesses du Berry aujourd'hui. Il faudrait sans doute faire une analyse des réseaux pour comprendre comment la «  part maudite » alimente des tas de gens inutiles mais qui savent une chose : cela ne doit pas se savoir !

 

 

 

 

  Car, on l'a dit et répété, si l'emploi inutile existe, il se nourrit forcément des ressources prélevées dans la poche du contribuable ou du consommateur éventuellement contraint et ne se développe qu'en tuant l'emploi utile. Pour faire simple, les impôts locaux qui serviront à employer la fille de machin n'iront pas au boucher qui pourrait embaucher quelqu'un pour le seconder. Un emploi inutile créé égale un emploi utile sacrifié. La même chose pourrait être appliquée aux expérimentations de Ségolène, le docteur Folamour de l'économie du Poitou Charente qui fait financer des emplois verts par le contribuable en laissant cependant une belle ardoise de 132 millions d'euros à ses successeurs !

 

  Supprimer des emplois inutiles, cela veut aussi dire écarter du banquet (pour utiliser une métaphore malthusienne) les pique-assiette qui tels le canard et le dindon de l'histoire n'ont rien fait, pour les remplacer par des gens qui apporteront de quoi garnir un peu plus la table.

  Supprimer l'emploi inutile est donc … utile (ce qui est la moindre des choses comme aurait dit Coluche) mais difficile à la fois pour des raisons techniques mais aussi et principalement pour des raisons politiques.

 On a bien compris que l'on touche là aux mécanismes fondamentaux qui permettent la reproduction de la caste au pouvoir.

  Le problème est d'autant plus grave que contrairement à ce qui se passe avant la révolution de 1789, le système est formellement démocratique, même si, par certains côtés il emprunte certains traits à la république islamique d'Iran ( un petit groupe tirant les ficelles assisté d'un large cercle de mollahs qui administrent la liturgie officielle et d'une cohorte d'idiots utiles que l'on fait défiler contre tous les Satans qui perturbent l'ordre naturel ou « nuitdebouter » pour débiter des mantras). Les emplois inutiles sont à la fois plus nombreux que ceux associés à la noblesse et au clergé (car, loin de se suffire à eux même par la volonté de Dieu ils doivent constituer une base électorale) mais aussi moins voyants Une partie des emplois concerne des gens qui ont pour mission de justifier idéologiquement l'emploi inutile.

C'est dans cette catégorie que se recrutent très largement les bobos qui ont investi les grandes villes et pas simplement Paris. Ceux qui veulent profiter mais ne pas payer rappellent étrangement l'aristocratie de la fin de l'ancien régime, parfaitement inutile quand elle n'était pas nuisible, vivant de l'air des fêtes et de la Cour.

La différence est simplement de taille. Au 18 eme, une partie  de ces gens-là, pour des raisons diverses et variées s'encanaille avec les idées nouvelles. C'est elle qui jouera un rôle déterminant dans le basculement de 89.On peine à trouver les mêmes signes aujourd'hui. Bien au contraire, l'épisode du Brexit l'a montré, elle n'hésite pas à remettre en cause si besoin est le suffrage universel, et à adhérer à la démarche de la gauche caviar écolo-terranoviste qui a depuis longtemps déjà condamné comme ringarde cette incompréhensible habitude de demander son avis à des hordes mal-pensantes et manipulées par des professionnels dans lesquels on retrouve pêle-mêle le FN, Monsanto, le lobby nucléaire, Vladimir Poutine et l'innommable Zemmour.

  En clair, tels les berniques, ces gens-là sont bien accroché au rocher de leurs privilèges et leur nuit du 4 aout est programmée aux calendes grecques.

 

Il reste que si nombre d'emplois sont inutiles et grignotent des ressources qui permettraient à des emplois utiles de prospérer, on objectera que la thèse est un peu complotiste..

 Comment, une caste et laquelle peut elle ainsi fabriquer des emplois pour sa seule convenance sans que le corps social s'en aperçoive. ?

 

On va donc prendre le problème par un autre bout.

On a déjà noté que dans les temps anciens, s'il n'y a ni sociologue, ni conseiller conjugal, ni professeur d'enseignement général des collèges, c'est aussi parce que la société a d'autres chats à fouetter, en clair, qu'elle n'a pas les moyens de les entretenir. Le niveau de productivité détermine donc des priorités : d'abord manger, s'habiller, se loger, la suite on verra !!!

J'ai été frappé par les dernières statistiques publiées par Pôle Emploi d'où il ressortirait que depuis un an, on a créé des emplois dans le secteur marchand. En pratique ces emplois ont été  créés dans les services, les emplois industriels continuant d'être détruits.

N'importe quel âne comprendra qu'un emploi détruit dans un secteur qui exportait mais remplacé par un emploi de vendeur servant... à vendre un produit  qui est désormais importé, cela ne donne pas nécessairement un bilan très positif. Tout comme la création d'un emploi dans l'administration territoriale peut avoir pour effet de détruire un autre emploi dans le secteur marchand en même temps qu'il accroît les déficits publics, la création d'un emploi dans les services marchands peut n'être que la conséquence heureuse d'un déficit commercial accru ce qui est moins heureux !

  C'est bien là qu'est le problème : pour un niveau de performances et de productivité données, il convient de placer deux curseurs.

  -Celui du niveau d'emploi non marchand  maximum souhaitable. L'emploi dans le secteur non marchand  n'est pas en soi inutile, il est même irremplaçable pour certaines activités mais sa création ne génère aucune exportation en même temps qu'elle génère en revanche de l'impôt.

-Celui de  la taille adéquate des services non marchands dans l'économie.Encore faut-il faire la part, dans ces services de ceux qui génèrent des exportations comme le tourisme et de ceux qui sont générés par les importations comme c'est le cas dans le secteur commercial.

  Tout cela ne tient pas à une vague obsession mercantiliste. D'ailleurs, les importations sont une bonne chose quand elles génèrent de la croissance. Elles n'en sont une mauvaise que lorsqu'elles sont la marque d'une économie non performante ou dévastée.

En tout état de cause, à moins de vivre à crédit (mais trouver des créanciers patients voire inconscient n'est pas à la portée de tout le monde) on ne peut vivre longtemps avec des déficits commerciaux s'ajoutant aux déficits publics !

 On a peine, parfois, à s'y retrouver dans les statistiques publiées, y compris dans les articles de spécialistes auto-proclamés et pas des moindres mais on peut en gros affirmer ceci.

En 2015, la valeur ajoutée cumulée de l'agriculture , de l'industrie et de la construction ( secteurs exportateurs pour les deux premiers s'élevait à 414 milliards d'euros , celle des services à 1535 milliards dont 448 M pour le secteur non marchand, lequel est donc plus important que les trois premiers cités réunis. En 1990, pour mémoire, les chiffres étaient respectivement de 287,476 et 184 milliards !!!

Les exportations de la France en 2015 sont de 461 MM pour les biens, de 218 MM pour les services, les importations de 485 et 209. Les biens sont produits par les secteurs autres que les services. Il en résulte que des activités ne représentant qu'un peu plus d'un cinquième de la valeur ajoutée génèrent les deux tiers des exportations !!

Le secteur non marchand, par définition, ne génère aucune exportation ! En revanche il  génère des importations à raison des revenus distribués !

 

 Or, en ce domaine, la France a déjà franchi la ligne rouge. Les créations d'emplois dans le secteur non marchand ont explosé et l'économie marchande est déformée.

 

  Bill Clinton, président des Etats unis semblait considérer d'un œil bienveillant la transformation de l'économie américaine en économie de services ! Cela ne pollue pas donc on a la paix avec les bobos que cette économie génère d'ailleurs avec une fécondité galopante. Aujourd'hui Tromp et Hillary Clinton se demandent comment réindustrialiser l'Amérique : protectionnisme pour le premier, innovation technologiques pour la seconde !

Et oui, comme disait Bachelard, les faits sont têtus et les erreurs faites doivent bien être payées un jour ou l'autre !!!

 

 Conclusion provisoire :

 

On a tué l’emploi en créant des emplois qui ont proliféré en tuant et en se nourrissant de l’emploi utile

Qu’on l’analyse comme la résultante d’une volonté politique  émanant d’une caste au pouvoir(les modèles d’analyse, (au premier chef le marxisme) peinent à expliquer la nature de ce système, ou qu’on l’analyse comme étant la conséquence du fonctionnement d’une économie de marché débridée et d’une absence de volontarisme économique comme le pensent les souverainistes, le résultat est le même : la maison brûle !

Dans tous les cas, la multiplication des emplois tertiaires a tué la croissance et l’emploi, soit par effet de substitution d’emplois inutiles à des emplois créateurs de richesse, soit en générant un double endettement (endettement public et endettement extérieur) qu’on ne sait traiter que par l’austérité immédiate ou la fuite en avant c’est-à-dire l’austérité différée mais dans les deux cas par le chômage !