LE JARDIN D'HUGUETTE (libre adaptation du Chat, de la Belette et du petit Lapin)

                                                                        LE JARDIN D'HUGUETTE

 

                                            (libre et verte adaptation du Chat, de la Belette et du petit Lapin)

 

 

Huguette,un beau matin du côté de Pantin

A la mort d’un vieil oncle hérita d’un jardin

Boulevard Saint-Germain elle ramasse les crottes

Des chiens qui, à coup sûr, vont réjouir ses carottes

De laitues verdoyantes, de tomates écarlates

Sont faits les rêves d’Huguette qui, chaque nuit s’éclate

Mais elle serait une bourge égoïste et mesquine

Si elle n’en faisait pas profiter les copines

Des lors sans plus tarder elle appelle Zezette

Laquelle sitôt dit , charge sa grelinette

Sur le porte-bagage de sa vieille mobylette

Ce fantastique engin qui fume qui pue qui pète

Chacune des greluches déborde de projets

L’une voudrait des patates et l’autre des navets

Zezette chante la gloire de tous les potirons

Huguette entonne un hymne à la joie des oignons

La nuit passe mais n’a pas refroidi les ardeurs

De nos Mitchourinettes débordant de candeur

Les jours passant pourtant , la belle communion

Fait chaque jour un peu plus place à la discussion

 

Huguette voudrait elle faire un rang de patates

Que Zezette lui impose le choix de la Ratte

Une chose qui ressemble à une crotte de bique

Dont elle n’a pas le goût ce qui est diabolique

Quand Huguette voudrait, en hommage à ses pairs

Faire un large semis de tendres haricots verts

Zezette furibarde la traite de bobotte

Comment une écolote peut elle-être aussi sotte.

Seuls les haricots blancs meritent qu’on les cultive

En remplaçant la viande pour la joie des convives

Et ne pourrait on pas , sur le même terrain

Cultiver des citrouilles, ce serait plus malin

Une courge de dix kilos cela fait vingt potages

D’une nourriture saine , de surcroît , c’est un gage

De sa peau , par ailleurs, on peut faire des chaussures

Vertes et respectueuses des lois de la nature

Et quant à leurs pépins il m’apparait notoire

Qu’on puisse en fabriquer quelques suppositoires

Qui pourront soulager de manière naturelle,

La gale, la diarrhée ou bien la varicelle

Entre les deux copines monte l’acrimonie

On boude ou on s’insulte, on éructe et on crie

On arrache, on massacre, on écrase et on taille

La nuit devient le temps de toutes les représailles

Zezette, sur les fraisiers d'Huguette a renversé

Tout son vase de nuit, la merde et les papiers

L'autre pour se venger, à grands coups de baton

Va faire une IVG aux fleurs des potirons

Las, leur dit Sinistros, il faut cesser la guerre

Cette manière d’agir n’est pas digne des Verts

Allez donc de ce pas exposer vos querelles

Devant un juge de paix, qui saura dire laquelle

De vous deux mérite assurément l’estime de Gaia

Servant de la Nature les véritables lois

Evitez celui que nous citait La Fontaine

Ce Raminagrobis, plein de ruse et de haine

Mais demandez plutôt à Goupil le Rouquin

D’arbitrer ce conflit pour qu’il y soit mis fin

Le Rouquin les reçoit, avec un air maussade

Je me demande pourquoi vous vous rendez malades

En cultivant consoude , courges et potimarrons

Toutes choses juste bonnes à nourrir les cochons

Le bio ça rend idiot , il n’en résulte pas

Qu’il faut aller partout le crier sur les toits

Vendez donc vos citrouilles aux bobos du quartier

Avec votre recette allez vous empifrer

Chez Carrefour le foie gras est au prix des rognons

Et ce que vend Leclerc vaut largement Fauchon

Surtout si l’on profite d’une ou deux promotions

Non vraiment les gonzesses , faut pas pèter les plombs

Nos donzelles s’en vont, le cœur plein de dépit

Faites pas comme je fais mais faites ce que je dis

C’est vraiment la devise du sinistre rouquin

Un juge plus sérieux il faut trouver enfin.

Huguette dit alors, ce n’est qu’a quelques pas

Allons dans sa villa consulter Nicolas

Voila que dans la cour, au milieu des parterres

On aperçoit déjà son gros hélicoptere

Nicolas les reçoit , écoute leurs doléances

Puis l’air désespéré, après un long silence

Je crois, mes pauvres filles , qu’il serait enfin temps

Pour vous d’apprendre à jouer dedans la cour des grands

Vos courges , vos poireaux , quelle pauvre pitance

Quand ce qui est en jeu c’est l’avenir de la France

De la France que dis je non mais de notre Terre

Vos préoccupations m'atterrent et me siderent

 

Cependant, je l’admets et vous donne raison

Ce combat requiert de la détermination

Mais aussi des moyens ; vous avez la première

Ne perdez pas de temps à jouer les jardinières

Notre cause nous oblige à avoir des radis

Mais pas ceux cultivés par des gagne-petits

Pour que notre combat ait une fin heureuse

Il faut vous transformer sur le champ en gagneuses

Car vous pouvez me croire, le moindre des trottoirs

Vous rapportera plus que vos pauvres semoirs

Pour les plus exigeants pensez à la vaseline

Vous en trouverez deux tubes au fond de la cuisine

De marque Ushuaia, celle des professionnelles

Il n'est pas superflu de penser aux dentelles

Cela vous ira mieux que vos jeans délavés

Qui peinent à contenir vos cuisse boudinées

Vous avez ma confiance mais suivez mes conseils

Sans oublier bien sûr de ramener l’oseille

Car c'est la que se trouve le nerf de la guerre

Soyez les sans culottes du triomphe des verts

Nos donzelles s'en retournent un peu interloquées

Sentant toute ébranlée leur foi de jardinier

Quelques pensées plus tard, qui est sur le chemin

Riant dans ces moustaches c'est Goupil le Rouquin

Je vous l'avais bien dit et redit les gonzesses

Si on n'a pas de tête mieux vaut avoir des fesses

Ne faites pas comme je fais en aucun cas n'induit

Qu'il vous incombe alors de faire ce que je dis

Comme toute société quoi qu'il puisse en paraître

Le monde des verts a ses évêques et ses prêtres

Pour servir ces derniers il faut quelques bigottes

Pourvu qu'elles soient accortes qu'importe qu'elles soient sottes

On n'est pas regardant sur l'odeur des andouilles

L'essentiel est qu'elles puissent vous remplir les fouilles

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Hu

                                                                                 LE JARDIN D'HUGUETTE

 

                                                    (libre et verte adaptation du Chat, de la Belette et du petit Lapin)

 

 

Huguette,un beau matin du côté de Pantin

A la mort d’un vieil oncle hérita d’un jardin

Boulevard Saint-Germain elle ramasse les crottes

Des chiens qui, à coup sûr, vont réjouir ses carottes

De laitues verdoyantes, de tomates écarlates

Sont faits les rêves d’Huguette qui, chaque nuit s’éclate

Mais elle serait une bourge égoïste et mesquine

Si elle n’en faisait pas profiter les copines

Des lors sans plus tarder elle appelle Zezette

Laquelle sitôt dit , charge sa grelinette

Sur le porte-bagage de sa vieille mobylette

Ce fantastique engin qui fume qui pue qui pète

Chacune des greluches déborde de projets

L’une voudrait des patates et l’autre des navets

Zezette chante la gloire de tous les potirons

Huguette entonne un hymne à la joie des oignons

La nuit passe mais n’a pas refroidi les ardeurs

De nos Mitchourinettes débordant de candeur

Les jours passant pourtant , la belle communion

Fait chaque jour un peu plus place à la discussion

 

Huguette voudrait elle faire un rang de patates

Que Zezette lui impose le choix de la Ratte

Une chose qui ressemble à une crotte de bique

Dont elle n’a pas le goût ce qui est diabolique

Quand Huguette voudrait, en hommage à ses pairs

Faire un large semis de tendres haricots verts

Zezette furibarde la traite de bobotte

Comment une écolote peut elle-être aussi sotte.

Seuls les haricots blancs meritent qu’on les cultive

En remplaçant la viande pour la joie des convives

Et ne pourrait on pas , sur le même terrain

Cultiver des citrouilles, ce serait plus malin

Une courge de dix kilos cela fait vingt potages

D’une nourriture saine , de surcroît , c’est un gage

De sa peau , par ailleurs, on peut faire des chaussures

Vertes et respectueuses des lois de la nature

Et quant à leurs pépins il m’apparait notoire

Qu’on puisse en fabriquer quelques suppositoires

Qui pourront soulager de manière naturelle,

La gale, la diarrhée ou bien la varicelle

Entre les deux copines monte l’acrimonie

On boude ou on s’insulte, on éructe et on crie

On arrache, on massacre, on écrase et on taille

La nuit devient le temps de toutes les représailles

Zezette, sur les fraisiers d'Huguette a renversé

Tout son vase de nuit, la merde et les papiers

L'autre pour se venger, à grands coups de baton

Va faire une IVG aux fleurs des potirons

Las, leur dit Sinistros, il faut cesser la guerre

Cette manière d’agir n’est pas digne des Verts

Allez donc de ce pas exposer vos querelles

Devant un juge de paix, qui saura dire laquelle

De vous deux mérite assurément l’estime de Gaia

Servant de la Nature les véritables lois

Evitez celui que nous citait La Fontaine

Ce Raminagrobis, plein de ruse et de haine

Mais demandez plutôt à Goupil le Rouquin

D’arbitrer ce conflit pour qu’il y soit mis fin

Le Rouquin les reçoit, avec un air maussade

Je me demande pourquoi vous vous rendez malades

En cultivant consoude , courges et potimarrons

Toutes choses juste bonnes à nourrir les cochons

Le bio ça rend idiot , il n’en résulte pas

Qu’il faut aller partout le crier sur les toits

Vendez donc vos citrouilles aux bobos du quartier

Avec votre recette allez vous empifrer

Chez Carrefour le foie gras est au prix des rognons

Et ce que vend Leclerc vaut largement Fauchon

Surtout si l’on profite d’une ou deux promotions

Non vraiment les gonzesses , faut pas pèter les plombs

Nos donzelles s’en vont, le cœur plein de dépit

Faites pas comme je fais mais faites ce que je dis

C’est vraiment la devise du sinistre rouquin

Un juge plus sérieux il faut trouver enfin.

Huguette dit alors, ce n’est qu’a quelques pas

Allons dans sa villa consulter Nicolas

Voila que dans la cour, au milieu des parterres

On aperçoit déjà son gros hélicoptere

Nicolas les reçoit , écoute leurs doléances

Puis l’air désespéré, après un long silence

Je crois, mes pauvres filles , qu’il serait enfin temps

Pour vous d’apprendre à jouer dedans la cour des grands

Vos courges , vos poireaux , quelle pauvre pitance

Quand ce qui est en jeu c’est l’avenir de la France

De la France que dis je non mais de notre Terre

Vos préoccupations m'atterrent et me siderent

 

Cependant, je l’admets et vous donne raison

Ce combat requiert de la détermination

Mais aussi des moyens ; vous avez la première

Ne perdez pas de temps à jouer les jardinières

Notre cause nous oblige à avoir des radis

Mais pas ceux cultivés par des gagne-petits

Pour que notre combat ait une fin heureuse

Il faut vous transformer sur le champ en gagneuses

Car vous pouvez me croire, le moindre des trottoirs

Vous rapportera plus que vos pauvres semoirs

Pour les plus exigeants pensez à la vaseline

Vous en trouverez deux tubes au fond de la cuisine

De marque Ushuaia, celle des professionnelles

Il n'est pas superflu de penser aux dentelles

Cela vous ira mieux que vos jeans délavés

Qui peinent à contenir vos cuisse boudinées

Vous avez ma confiance mais suivez mes conseils

Sans oublier bien sûr de ramener l’oseille

Car c'est la que se trouve le nerf de la guerre

Soyez les sans culottes du triomphe des verts

Nos donzelles s'en retournent un peu interloquées

Sentant toute ébranlée leur foi de jardinier

Quelques pensées plus tard, qui est sur le chemin

Riant dans ces moustaches c'est Goupil le Rouquin

Je vous l'avais bien dit et redit les gonzesses

Si on n'a pas de tête mieux vaut avoir des fesses

Ne faites pas comme je fais en aucun cas n'induit

Qu'il vous incombe alors de faire ce que je dis

Comme toute société quoi qu'il puisse en paraître

Le monde des verts a ses évêques et ses prêtres

Pour servir ces derniers il faut quelques bigottes

Pourvu qu'elles soient accortes qu'importe qu'elles soient sottes

On n'est pas regardant sur l'odeur des andouilles

L'essentiel est qu'elles puissent vous remplir les fouilles